Ce lundi, plusieurs sources ont annoncé la mort d’Adnane Abou Walid al-Sahraoui, le fondateur et chef du mouvement terroriste État islamique dans le Grand Sahara (EIGS) entre Ménaka et le Niger. La mort de cet homme dangereux, si elle est confirmée, est une avancée dans la lutte contre le terrorisme au sahel.
« J’ai appris de sources généralement crédibles qu’Adnane Abou Walid Assahrawi fondateur et Chef de l’EIGS a été tué hier entre Ménaka et le Niger », a écrit Fahad Ag Almahmoud, secrétaire général du Gatia, sur ses comptes Facebook et twitter. Même si l’information n’a été, au moment où nous mettions cet article sous presse, confirmée par aucune source officielle, elle a été largement commentée. Au Mali, nombreux sont ceux qui accordent du crédit aux informations données par Fahad Ag Almahmou.
Au-delà du Mali, certains médias, en Algérie et au Niger notamment The Atlas Times et Info militaires, ont confirmé l’information. « Des sources généralement bien informées qu’Adnane Abou Walid Assahrawi, fondateur et Chef de l’EIGS a été tué hier, lundi 23 août, quelque part entre Ménaka et le Niger dans le triangle des 3 États : Burkina Faso-Niger -Mali au cœur du sahel », a-t-on lu sur la page twitter de The Atlas Times, un média algérien. Le média social nigérien info militaires a aussi confirmé la mort du chef de l’EIGS. Ce média a donné plus de détails sur les circonstances de la mort d‘Adnane Abou Walid Assahrawi. « Info militaires vient d’apprendre auprès d’une source généralement crédible qu’Adnane Abou Walid Assahrawi fondateur et Chef de l’EIGS a été tué le dimanche entre Ménaka et le Niger lors d’une opération coordonnée par les armées algériennes », a-t’il précisé.
Il faut rappeler qu’au début de la guerre du Mali, Walid Abou Adnan Sahraoui est un porte-parole du MUJAO. En 2015, il créé son groupe et le baptise « État islamique dans le Grand Sahara ». Avant de créer son propre mouvement, il a évolué dans plusieurs groupes terroristes notamment le MUJAO. Né entre 1973 et 1979, Lehbib Ould Ali Ould Saïd Ould Joumani est le vrai nom de d’Adnane Abou Walid al Sahraoui.
Si la mort d’Adnane Abou Walid al Sahraoui est confirmée, les populations du sahel qui perdent leurs proches de jour en jour à la suite des différentes attaques perpétrées par l’EIGS pourraient s’en feliciter car même si la mort de ce chef terroriste notoire ne mettra pas fin aux exactions dont elles sont victimes depuis des années, elle pourrait néanmoins fragiliser son mouvement et donner l’occasion aux armées des pays du sahel d’avancer dans la lutte contre le terrorisme.
B. Guindo
Source: Le Pays