Après un an et demi de fermeture totale, les écoles mexicaines rouvrent, lundi 30 août, à travers tout le pays. Le Mexique est un des rares pays au monde à avoir maintenu ses établissements scolaires fermés depuis mars 2020 à cause de la pandémie de Covid-19 et le système de cours à distance a montré ses limites, en particulier pour les élèves issus des milieux les plus pauvres.
De notre correspondante à Mexico,
Lundi 30 août est un grand jour pour les 37 millions d’élèves mexicains, qui retournent à l’école. Bien que le pays soit touché par une troisième vague d’infections au Covid-19, la majorité des Mexicains se disent favorables à la réouverture des classes.
lundi. Beaucoup en effet sont inquiets, avec la situation sanitaire. Cela bien que tous les enseignants mexicains aient été vaccinés depuis plusieurs mois déjà : à l’heure actuelle, 65 % de la population méxicaine a reçu au moins une dose d’un vaccin anti-Covid-19.
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L’inégalité en éducation accentuée par les cours à distance
En théorie, tous les élèves mexicains ont eu la possibilité de suivre les cours à distance : les autorités ont mis en place un système d’enseignement par télévision pour atteindre l’immense majorité des foyers, y compris les plus pauvres. Or, dans la pratique, la réception des chaînes était mauvaise et les enfants éprouvaient des problèmes pour rester concentrés face à la télé.
millions d’élèves sortis de l’éducation pour travailler
En 2020, plus de 2,5 millions d’élèves de moins de 18 ans sont sortis du système scolaire. Un chiffre qui remonte à 5 millions d’étudiants mexicains, si l’on prend en compte l’enseignement supérieur.
Cela à cause de l’épidémie de Covid-19, mais aussi des raisons indirectement liées à la pandémie, comme des difficultés économiques : beaucoup d’enfants ont commencé à travailler pour aider leur famille. Ils ont alors remplacé l’école par le travail et c’est d’ailleurs très visible dans les rues du pays : on voit davantage d’enfants travailler notamment dans le commerce ambulant. Au Mexique, on parle désormais d’une « génération perdue » d’élèves
RFI