En raison des inondations du 15 août dernier, l’Association pour le Développement du secteur de Lafiabougou-Bougoudani et les femmes des quartiers de Taliko et Bougoudani, ont rencontré les journalistes sur le site de dépôt de transit par lequel tous les malheurs sont survenus.
Le 16 août dernier, les secteurs de Lafiabougou-Bougoudani, Taliko, ont été inondés à la suite des pluies. Les dégâts matériels sont incommensurables.Pour les populations, la faute revient à un dépôt de transit érigé dans la zone par la mairie, et contre lequel la population s’est battue sans succès.
La rencontre avec la presse le jeudi 26 août 2021 visait à prendre à témoin l’opinion nationale, sur les dangers que la mairie fait peser sur le secteur. « Nous voulons vraiment que ce projet de site soit changé et transformé en lieu de loisir et de détente pour toute la population. La mairie et même les autorités sont comptables de l’inondation du secteur», explique Dioumanssy Lassana, porte-parole de l’Association pour le Développement du secteur Lafiabougou-Bougoudani.
Pour les populations, le mur érigé par la mairie sur le passage de l’eau est à la base de l’inondation. « A la suite des inondations, nous avons sollicité les autorités pour le creusage du marigot qui traverse Taliko et Bougoudani, le curage du Woyowayanko pour faciliter le drainage des eaux torrentielles et le déguerpissement, voire la démolition de toutes les constructions non approuvées dans le plan de l’Institut Géographique du Mali (IGM) ».
« A la grande surprise de toute la population, la Mairie de la Commune IV du District de Bamako, en complicité avec le conseil communal et le chef de quartier de Taliko, a envoyé des éléments du GMS pour la sécurisation des travaux du dépôt de transit d’ordures contre la volonté de la population », déclare le porte-parole. Et d’ajouter : « nous sommes fréquemment victimes d’inondations. Quand nous avons eu écho du projet de site de transit, nous nous sommes farouchement levés contre le projet, pas parce qu’on n’en veut pas, juste parce que ce n’est pas le lieu approprié pour ça ».
Des démarches ont été entreprises par les populations de Lafiabougou et Taliko auprès des autorités mais sans succès. Selon monsieur Dioumanssy, plus de 801 ménages et plus de 4000 personnes sont victimes de ces inondations.
« Nous avons commencé ce travail il y a trois ans de cela », poursuit le porte-parole, nous demandons aux autorités d’apporter leur aide à ce secteur, que ce soit des dons en nature, des vivres, des matelas, du ciment, des couvertures et autres.
Aminata Agaly Yattara
Source: Mali Tribune