Si la communauté internationale a vite réagi, le dimanche 5 septembre, en condamnant ce coup d’État, les pays de la région et les institutions africaines apparaissent assez silencieuses depuis que Mamady Doumbouya a précisé ses intentions lundi, lors d’un discours.
Le conseil paix et sécurité de l’Union africaine a pourtant tenu une réunion d’urgence lundi après-midi mais il n’a diffusé aucun communiqué à l’issue et personne au sein de l’organisation ne souhaite communiquer.
Même silence de la part de plusieurs pays voisins. Il faut dire qu’Alpha Condé s’était mis beaucoup de ses homologues à dos ces derniers mois, notamment en décidant de se présenter à un troisième mandat et en refusant tout compromis sur le sujet. Certains des pays frontaliers de la Guinée ne semblent donc pas très affectés par sa mise à l’écart.
Sommet de la Cédéao mercredi
Si en public ils sont peu bavards, de nombreuses tractations se déroulent en ce moment en coulisses. Selon La lettre du continent, Alassane Ouattara est le premier chef d’État de la Cédéao à s’être entretenu lundi avec le nouvel homme fort de Conakry. Il aurait demandé à Mamady Doumbouya la libération rapide de l’ex-président Alpha Condé.
De son côté, la Cédéao a prévu de se réunir lors d’un sommet virtuel extraordinaire mercredi mis sur pied par Nana Akufo Ado, le président en exercice de l’organisation sous-régionale. La question du maintien de la Guinée au sein des institutions de la Cédéao sera au cœur des discussions.