Alors qu’un communiqué publié sur la page Facebook du parti annonce la non-participation de l’ADEMA-PASJ aux assises nationales de la refondation, son président Pr Tiémoko Sangaré s’est désengagé d’une telle information. La confusion règne.
Tout comme la Codem de Housseini Amion Guindo ou le Parena de Tiébilé Dramé, l’ADEMA-PASJ ne participerait pas aux assises nationales de la Refondation dont les préparatifs ont fait l’objet d’échanges avec le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga, puis une troïka de ministres et la classe politique.
En effet, entre les lignes du communiqué au nom du Comité Exécutif du parti, qui a fait sortir Pr Tiémoko Sangaré de son gong, il est écrit : « A l’instar des autres partis du Cadre d’Echanges pour une Transition Réussie, l’Adema-PASJ ne participera pas aux assises nationales de refondation projetées par le gouvernement de Choguel Kokala Maïga visant à diviser le pays au moment où il a besoin d’être rassemblé pour faire face aux périls qui menacent l’existence de l’État ».
Et le communiqué de poursuivre : « Aussi, le Parti Africain pour la Solidarité et la Justice précise-t-il qu’il ne se reconnaît pas dans l’Organe Unique de Gestion des Élections tel que pensé et voulu par le seul premier ministre de Transition, Dr. Choguel Kokala Maïga. Car, cet organe de gestion des élections hybride en gestation nous conduira inéluctablement vers un fiasco électoral, source de tous les dangers pour la stabilité de notre pays.
L’Adema-PASJ fidèle à ses principes fondateurs et au mémorandum produit par le Cadre d’Échanges des Partis et Regroupements Politiques pour une Transition Réussie, réitère son appel aux plus hautes autorités de la Transition d’œuvrer pour créer les conditions idoines favorables à l’organisation d’élections générales démocratiques, inclusives, transparentes et apaisées conformément au délai de la transition prescrit dans la Charte de la Transition et à leurs propres engagements ».
La réaction du Président du CE de l’ADEMA-PASJ ne s’est pas faite attendre. Pr Tiémoko Sangaré s’est désengagé de cette information, semant ainsi la confusion dans les esprits de ses camarades partisans, mais aussi de ses amis du Cadre d’Echanges pour une Transition Réussie.
Selon certaines sources, le président de l’ADEMA-PASJ serait sous la pression des tenants du pouvoir. Il serait menacé de poursuites dans l’affaire de « primes générales d’allocations » lorsqu’il était ministre de la Défense et des Anciens combattants.
Cyril Adohoun
Source: L’Observatoire