Les notes de classes des candidats du Diplôme d’Etudes Fondamentales (DEF) 2020-2021 seraient-elles prises en otage dans certaines circonscriptions académiques du pays par les enseignants grévistes de la synergie des syndicats de l’éducation signataires du 15 Octobre 2016 ? C’est la question qui mérite d’être posée à ce jour, après une note du directeur de l’Académie de la région de Kayes adressée aux collectivités de la région pour leur demander de percer de tous leurs efforts pour que les moyennes du premier trimestre soient obtenues. Un nouveau bras de fer qui s’annonce rude entre le gouvernement et les syndicats d’enseignants qui exigent l’application stricte de l’article 39 par le gouvernement malien.
Dans une lettre en date du 3 septembre 2021, le Directeur de l’Académie de la Région de Kayes, Seydou Nourou Maïga, a demandé l’implication forte des collectivités territoriales pour l’obtention des moyennes du premier trimestre 2020-2021 au niveau du fondamental II. Des notes qui semblent être prises en otage par les enseignants grévistes de la synergie des syndicats de l’éducation signataires du 15 Octobre 2016, pour non application de l’article 39 par le gouvernement de la transition.
« J’ai l’honneur de venir très respectueusement solliciter votre accompagnement par rapport aux moyennes de classes de 9ème année auprès des directeurs d’écoles relevant de vos circonscriptions respectives », indique le premier responsable de l’académie de la région de Kayes aux différentes collectivités de la région.
En effet, ajoute la note de Seydou Nourou Maïga, ces moyennes sont un support dans le déroulement de l’évaluation. Je me dis que, poursuit le directeur de l’Académie de Kayes, les collectivités territoriales, en matière d’école en mode décentralisé, peuvent intervenir auprès des directeurs d’écoles pour l’obtention de ces moyennes du premier trimestre 2020-2021.
J’ose espérer, souligne Seydou Nourou Maïga à l’endroit des collectivités, que vous ne ménagerez aucun effort pour la réussite de cette sollicitation. L’Etat compte beaucoup sur vous, rappelle Seydou Nourou Maïga, à cet effet. Sur la période indiquée, dit-il, les enseignants n’étaient pas en grève. « Certainement avec les efforts des uns et des autres en synergie, nous n’aurions pas brisé les attentes de nos enfants qui sont innocents », a formulé comme vœux le plus ardent Seydou Nourou Maïga.
Hadama B. Fofana
Le Républicain