Le gouvernement de la transition a prévu de procéder à l’audit de plusieurs structures du pays tels l’Assemblée nationale, la présidence de la République, l’Office du Niger, la CMDT, le PMU-Mali. En prélude à cette opération, le Premier ministre s’est rendu hier lundi dans les services de vérification pour leur assurer de tout son accompagnement.
Conformément à l’engagement du Président de la Transition, endossé par le Gouvernement à travers le Plan d’Action du Gouvernement adopté par le CNT, les autorités de la Transition entendent mener la lutte contre la corruption, la délinquance financière et l’impunité avec vigueur et détermination. C’est tout le sens de la visite du Premier ministre aux structures de contrôle et de Vérification hier lundi.
Ainsi, le chef du gouvernement qui s’est successivement rendu à l’Office Central de lutte contre l’enrichissement illicite et au Bureau du Vérificateur Général a souligné avec force la ferme détermination du Président et du Gouvernement à réussir cette lutte.
Pour Choguel Kokalla MAÏGA, ce phénomène est l’une des causes majeures de la déliquescence de l’Etat. Des résultats de cette lutte dépendront la réussite de la Transition selon le Premier ministre.
Pour ce faire, le Chef du gouvernement est venu rassurer les services de contrôle et de vérification et leur apporter tout le soutien et l’appui des autorités de la Transition. Tout ce qui peut être fait à court, et moyen terme sera fait afin de mettre ces services dans les conditions idoines d’assurer dignement leurs missions au service exclusif du peuple.
L’on apprend d’autres sources que dans cette veine, les nouvelles autorités envisagent de faire l’audit de certaines grandes structures du pays. Il s’agit, selon un membre du cabinet de la Primature, de l’Assemblée nationale, de la présidence de la République, de l’Office du Niger, de la CMDT, du PMU-Mali.
«Le peuple s’est mobilisé contre des pratiques. Et pour permettre à la transition de satisfaire l’attente du peuple, il faut faire l’audit de la gestion de l’ancien régime », a indiqué notre source.
Pour lui, cette opération n’est qu’une question de temps dont la finalité est également d’assainir la gouvernance et d’encourager la transparence dans la gestion du denier public.
Il a regretté que depuis des années la mauvaise gestion soit érigée comme un moyen de gouvernance dans notre pays. Conséquence : selon plusieurs rapports, notre pays perd par an plusieurs milliards de FCFA à cause de la corruption, de la gabegie, de la surfacturation, etc.
Indépendamment de ces actions annoncées, plusieurs anciens dignitaires et collaborateurs de l’ancien président Ibrahim Boubacar KEÏTA ont été arrêtés et placés sous mandat de dépôt par la justice dans l’affaire de l’achat de l’avion présidentiel et d’équipements militaires.
Sur le sujet, contacté par nos soins, le président de la l’Association malienne de lutte contre la corruption et la délinquance financière au Mali, Moussa TOURE, salue l’initiative.
« Pendant très longtemps, nous ne demandions que l’audit des départements et structures de l’Etat. Nous n’attendions que cela. Il faut que la transition fasse ce travail, afin d’assainir la gouvernance dans notre pays », a-t-il souhaité, tout en encourageant les autorités à aller au-delà de ces structures citées.
Par Sikou BAH
Info-Matin