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Covid-19: l’Union européenne va préciser les contours de son agence anti-pandémies

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Ce lundi 13 septembre, les députés européens ont débattu à la session plénière du Parlement européen de Strasbourg du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies afin d’étendre son mandat. Ce mardi 14 septembre, ils votent un texte qui vise à renforcer la capacité de l’Union européenne à anticiper et à faire face aux menaces sanitaires transfrontalières. Ces deux textes seront encore complétés par la Commission européenne qui doit donner sa proposition législative pour une nouvelle arme anti-pandémies qu’elle annonce à grand cri depuis l’hiver dernier.

De notre correspondant à Bruxelles,

Hera, c’est le surnom qui a été donné par la Commission européenne à cette nouvelle arme anti-pandémies en utilisant une partie de l’acronyme anglais de son nom. Ce sera expressément une agence sanitaire chargée de l’anticipation et de la réaction d’urgence. C’est en quelque sorte une force de réaction rapide face aux pandémies que la Commission européenne propose de mettre sur pied.

Elle avait présenté début février un programme baptisé « incubateur Hera », destiné à étudier les mutations du coronavirus. Son but est d’identifier rapidement les mutations pour que l’Agence européenne des médicaments puisse accélérer l’homologation des vaccins qui pourront y faire face. Ces « vaccins de deuxième génération », comme les appelle la présidente de la commission Ursula von der Leyen, doivent permettre à l’Europe de poursuivre sa stratégie vaccinale actuelle tout en se tenant prête à revacciner régulièrement les populations à risques comme pour la grippe saisonnière.

L’expérience américaine

Mais désormais, le projet a pris une toute autre ampleur et les Européens veulent rajouter dans Hera des capacités qui en feront beaucoup plus qu’un simple lieu d’étude des variants. La commission s’appuie en fait sur l’expérience acquise aux États-Unis depuis 15 ans par l’agence Barda pour la recherche biomédicale avancée.

L’idée européenne est de graver dans le marbre ce qui a été lancé en 2020 lorsque l’Union a décidé de financer la recherche des laboratoires pour les vaccins contre le Covid-19. La Commission avait obtenu en contrepartie la possibilité pour les 27 de placer des commandes considérables et c’est de là que viennent les millions de doses qui ont permis d’atteindre fin août la barre de 70% d’adultes européens vaccinés.

La question du financement reste à réglerHera agira donc en trois temps : d’abord la détection rapide des nouveaux virus, ensuite la recherche et enfin l’homologation rapide puis la fourniture de vaccins avec un soutien à la production de masse. Certains préconisent ici en contrepartie des financements européens un droit de regard sur la recherche puis un accès prioritaire aux vaccins et une livraison rapide. Il reste cependant encore quelques inconnues dans ce projet Hera, à la fois sur le financement et sur la façon dont l’agence devra fonctionner. Après six semaines de consultations publiques au printemps, on ignore encore si ce sera une agence placée directement sous l’autorité de la Commission ou sous celle des 27. On ne sait pas non plus comment elle sera financée car rien n’avait été prévu dans le budget et il n’est pas sûr qu’il soit possible de réorienter suffisamment de fonds sans demander une rallonge aux 27 capitales. Du coup, on attend ici beaucoup de précisions du discours sur l’état de l’Union européenne que va prononcer Ursula von der Leyen ce mercredi 14 septembre, lors de cette session plénière à Strasbourg

RFI

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