Georginio Wijnaldum a été le premier cet été à venir renforcer un Paris Saint-Germain auteur d’un mercato de toutes les folies. Le milieu de terrain néerlandais s’est confié dans une interview à ‘L’Équipe’ à la veille de l’entrée en lice du club de la capitale en Ligue des champions, revenant notamment sur son choix de signer pour le PSG.
“Il y a plusieurs mois, j’avais émis l’envie de rester à Liverpool mais, sans entrer dans les détails, Liverpool ne me donnait pas le sentiment de vouloir me conserver. Dans ces cas-là, on doit avancer. Barcelone est venu. J’étais vraiment heureux car, depuis tout petit, comme pour la majorité des joueurs néerlandais, c’était le club de mes rêves même si je dois avouer que mon idole était Zinédine Zidane, un joueur du Real Madrid”, a-t-il rigolé.
“J’avais vraiment un bon feeling à l’idée de m’engager avec le Barça. Mais les négociations ont duré très longtemps et Paris est arrivé. À la différence de six ans plus tôt, le club m’a montré son désir de me recruter. Il était temps pour moi de voir autre chose.”
Des négociations dont était au courant un certain Memphis Depay, proche de Wijnaldum depuis leur temps en commun au PSV. “Oui, Memphis savait tout !, s’est-il exclamé, écartant l’hypothèse de rejoindre le Barça pour jouer avec lui. Non, Memphis n’est pas le genre de personne à dire : ‘Je vais là, suis-moi.'”
“Il m’a dit : ‘Suis ton feeling.’ Je lui ai expliqué la situation avec Barcelone, Paris et les autres clubs. Bien sûr que ce serait un rêve pour tous les deux de se retrouver sous le même maillot, en club, après avoir été séparés en 2015, mais le destin en a décidé autrement. Et puis on joue ensemble en sélection. On a tous les deux une excellente relation. On s’appelle souvent. Dès qu’on a un peu de temps libre, on essaie de se retrouver.”
Capable d’évoluer dans différentes positions, le couteau suisse parisien a eu quelques discussions avec Pochettino, qu’il avait déjà rencontré à l’époque où l’Argentin le voulait à Tottenham.
“En 2016, il m’avait expliqué comment il entraîne, le style de jeu qu’il aime, etc. Du coup, cet été notre conversation a été assez brève, en fait. Il m’a demandé si j’étais ouvert à ce que Paris voulait me proposer, il m’a parlé du projet, ce qu’ils voulaient faire”, a-t-il détaillé avant d’évoquer sa meilleure position sur un terrain.
“Ça dépend de la façon dont tu veux jouer. En sélection, on joue parfois avec deux milieux offensifs, parfois deux milieux défensifs. J’ai souvent joué en n°10. À Liverpool, j’étais plutôt n°8 où j’assurais l’équilibre, ou en n°6 devant la défense. Mon point de vue, c’est que j’ai les qualités pour me projeter jusqu’au but. En sélection, j’ai marqué beaucoup de buts, même si je pense que ce n’est pas ma qualité première et qu’il y a des joueurs beaucoup plus doués que moi dans la finition. Mais, par mes projections, je peux provoquer beaucoup de situations dangereuses. Pour résumer, je ne me dis pas : je veux jouer en 10, ou en 8, etc. Si je suis dans un système où je peux exprimer ces qualités et être utile à l’équipe, ça me va.”
Enfin, celui qui découvre la Ligue 1 cette saison s’est confié sur son nouveau championnat : “J’ai trouvé que les équipes étaient vraiment très défensives face à nous. Elles laissent très peu d’espaces entre les lignes ; c’est tellement difficile de trouver des intervalles. Je m’y attendais, mais pour être honnête pas à ce point. Je le prends comme une marque de respect de ces équipes pour le PSG et, à vrai dire, quand vous voyez notre effectif, les adversaires ne vont pas partir à l’abordage, c’est normal. Mais bon, je pense que ce sera différent en Ligue des champions, on va affronter des équipes qui voudront aussi dicter le jeu.”
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