Le célèbre journaliste américain Bob Woodward et le journaliste politique Robert Costa le révèlent dans Péril, un livre à paraître le 22 septembre. Le général américain le plus important de la hiérarchie militaire américaine s’est assuré que Donald Trump ne puisse pas déclencher de frappe dans les derniers jours de son mandat.
Avec notre correspondant à Washington, Guillaume Naudin
Mark Milley est tout simplement le chef d’état-major interarmées. Manifestement, il se méfiait de la santé mentale de son supérieur, le commandant en chef et président Donald Trump.
Après l’émeute du 6 janvier au Capitole, Mark Milley s’est même assuré auprès d’autres généraux haut placés que les procédures en cas de lancement de frappes nucléaires seraient respectées, c’est-à-dire passeraient par lui. C’est que quelques mois plus tôt, il avait déjà parlé à son homologue chinois pour le rassurer et lui dire qu’il n’y avait pas de plan pour attaquer la Chine. Nouveau coup de fil vers la Chine après l’attaque du Capitole pour lui dire que la situation était stable.
Rassurer la présidente de la Chambre des représentants
Le même jour, le 8 janvier, Mark Milley a aussi eu une conversation avec Nancy Pelosi, présidente de la Chambre des représentants pour la rassurer et lui expliquer que la situation est sous contrôle et que l’armée ne ferait rien d’illégal ou de fou.
« Il est fou, vous savez qu’il est fou et ça fait longtemps qu’il est fou », dit alors Nancy Pelosi. « Je suis d’accord avec vous sur tout », répond alors celui qui est censé être le plus proche conseiller militaire de Donald Trump. L’ancien locataire de la Maison Blanche n’a pas souhaité répondre aux questions des auteurs du livre.
RFI