Insatisfaction, perte de temps, accueil discourtois…, tels sont les maux auxquels les populations font face dans les services publics.
Récemment, nous avions visité des structures publiques où les agents sont aux abonnés absents. Les rares présents ne supportent pas les visites inopportunes des usagers, et le font savoir par des regards foudroyants.
Au Mali, dans les services publics, le premier arrivé n’est pas le premier servi. On y va, sans garanti d’être servi. Le premier critère est « le bras long », le second est « l’éclat du bazin que vous portez, le parfum ou la griffe du costume ». Les usagers pour la plupart ne répondent pas à ses critères.
Obtenir au Mali un document administratif, un acte administratif, relève du parcours du combattant. Vous n’avez rien, vous ne connaissez personne, vous allez traîner. Pire, à l’heure où tous les pays vont vers la numérisation et la dématérialisation des actes administratifs, au Mali, on est toujours, en la matière, à l’heure de la préhistoire, avec aucune volonté d’évoluer, vu que cela fera des pertes de revenus pour des agents.
Chacun fuit sa responsabilité et du coup tout le monde est coupable. « On peut tromper certains individus un moment donné, mais on ne peut pas tromper tout le monde tout le temps », disait Bob Marley. Tous les renversements de régimes se définissent par le mauvais service rendu à la population civile. Nous resterons tous témoins de cela à vie. Nous voulons tous que le Mali aille de l’avant, mais moins de personnes donnent du meilleur d’eux pour son avancement. Il doit être clair pour tous que sans le respect strict des droits de population nous resterons aussi longtemps dans cette impasse.
L’omnipotent ne somnole jamais. Réaliser toutes ses merveilles de sa vie sur le dos de la population et maltraiter cette même masse, comment peut-on la tranquillité ? À moins que Dieu ne soit.
Hommage et respect aux clubs d’anglais du Mali. Tous composés majoritairement de jeunes diplômés sans sans-emploi, mais ont joué leur partition dans l’éducation. Depuis une dizaine d’années, pendant que les professionnels de l’éducation boudent le secteur, ces clubs ont toujours eu comme vocation 《 Former les élèves en anglais, leadership et communication.
Hamadoun B. Touré
(Stagiaire)
Mali Tribune