7 défaites en 11 matches de C1
Certains y verront une bonne leçon — si elle était nécessaire — qu’avoir Paul Pogba, Bruno Fernandes, Raphaël Varane, Jadon Sancho et Ronaldo sur le terrain sera loin de suffire pour gagner des matches.
Mais il est surtout inévitable que les regards se tournent vers Ole Gunnar Solskjaer, ses choix tactiques inopérants et son bilan catastrophique en Ligue des champions avec 7 défaites en 11 matches sur le banc.
Si tout le monde lui reconnaît des qualités de psychologue et de communiquant, d’avoir aussi su apaiser le club et d’arriver à faire cohabiter un effectif où la concurrence à certains postes est féroce, le Norvégien n’a toujours pas l’image d’un coach capable de franchir le dernier échelon.
Ses deux échecs en Ligue Europa les saisons passés, face à des équipes moins huppées, ont déçu et même les places de 3e et de 2e en championnat sont mises au moins autant sur le compte des contre-performances des concurrents que de ses mérites propres.
Mardi, il a été incapable de trouver la bonne formule pour contenir des Suisses courageux mais qui auraient dû être à la portée d’un Manchester United avec un but d’avance, même réduit à 10.
L’entrée de Raphaël Varane — un peu en retard au marquage sur l’égalisation — et le passage à une défense à trois axiaux après la pause, a envoyé un mauvais message a une équipe qui avait arrêté de jouer, puisque son deuxième et dernier tir du match a eu lieu à la 25e minute.
Flops retentissants
Et cela ne s’est pas arrangé par la suite, l’entrée de Nemanja Matic à la place de Fernandes pour muscler le milieu et sauver au moins le nul à vingt minutes de la fin, combinée à la sortie de Ronaldo pour faire rentrer Lingard, coupable sur le but de la défaite, ont aussi été des flops retentissants.
“Si ça avait été Manchester City réduit à 10, les Young Boys n’auraient plus jamais revu le ballon”, a même lancé, peu charitablement, l’ancien joueur d’Arsenal, Paul Merson, sur Sky Sports.
Tout le déficit d’image et de considération pour Solskjaer est pourtant résumé dans cette formule lapidaire.
Il n’a ni le charisme, ni la “patte” d’un Pep Guardiola ou d’un Thomas Tuchel, même si on peut dire à sa décharge qu’il est aussi moins chevronné qu’eux.
Mais la patience n’est pas la qualité première à United et Solskjaer va devoir rapidement prouver qu’il a sa place au volant de la Formule 1 que lui a confié le club cet été.
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