Dans l’optique de la mise à jour du fichier électoral en prélude aux futures échéances électorales que le Mali prépare, le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Lt-colonel Abdoulaye Maïga a présidé, le jeudi 16 septembre dernier, à l’Hôtel de l’Amitié, un atelier de deux jours de mise à niveau de quinze Organisations de la Société civile. Cet atelier entre dans le cadre des préparatifs des opérations de Révision Annuelle des Listes Électorales (RALE 2021). Il avait à ses côtés le Représentant-Résident du PNUD-Mali, Jo Scheuer et le Délégué Général aux élections (DGE), Général Siaka Sangaré.
En application de la Loi électorale, la Révision annuelle des listes électorales est prescrite chaque année, du 1er octobre au 31 décembre, sur toute l’étendue du territoire, dans les ambassades et les consulats du Mali. Dans cette perspective, le Gouvernement de Transition a organisé du 1er avril au 30 juin 2021, une opération spéciale d’enrôlement au RAVEC, ciblant les nouveaux majeurs et les non-inscrits sur toute l’étendue du territoire national. A cet effet, plus de 750 000 citoyens de toutes les localités ont ainsi eu l’opportunité de s’enregistrer au RAVEC.
C’est pourquoi, dans le cadre de la mise en œuvre des activités du Projet d’appui aux réformes et aux élections au Mali (PAREM) 2021-2023, le ministère de l’Administration territoriale en collaboration avec le PNUD au Mali a organisé cet atelier de mise à niveau d’une quinzaine d’Organisations de la Société civile, membres de la plateforme COPER (Coalition des organisations partenaires du PNUD pour des élections réussies).
Il vise à doter les représentants des OSC des capacités et ressources nécessaires devant leur permettre de mener avec succès la campagne de sensibilisation et de mobilisation des populations, notamment les jeunes et les femmes, sur tout le territoire national, afin qu’elles participent massivement aux opérations de révision annuelle des listes électorales en cours jusqu’au 31 décembre 2021.
Selon le représentant-Résident du PNUD-Mali, Jo Scheuer, « la sensibilisation est un élément clé de la transparence du processus électoral ». A ses dires, elle contribue également à l’équité et à l’égalité entre les citoyens en promouvant « le droit de vote et le principe une voix ». Elle permet aussi, selon lui, d’assurer la dissémination d’une information objective, neutre et équilibrée sur ce que les électeurs doivent savoir avant d’aller voter librement.
Jo Scheuer a ainsi relevé que les participants de cet atelier ont l’obligation d’assurer sur le terrain que les citoyens comprennent bien l’ensemble des procédures leur permettant de figurer sur une liste électorale et de participer éventuellement au vote le jour du scrutin. « Il est toujours important de garder à l’esprit que des informations inexactes, incomplètes ou partiales peuvent affecter la manière dont les citoyens participent aux activités du processus électoral et perçoivent l’élection », a-t-il souligné.
Quant au ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Lt-colonel Abdoulaye Maïga, il a rappelé que l’opération de révision des listes électorales concerne trois volets essentiels. Ils se rapportent à l’inscription, la radiation et le transfert d’électeurs.
L’inscription d’office concerne les électeurs potentiels de la base de données biométriques de l’état-civil disposant de photos et d’empreintes digitales, de ceux figurant dans la base de données biométriques de l’état civil avec leur photo et leur empreinte digitale et des personnes recensées à la suite d’un changement de domicile.
La radiation d’office, se rapporte aux électeurs décédés, ceux inscrits indûment ou par erreur, ceux condamnés à une peine entrainant une incapacité électorale et enfin ceux auxquels les tribunaux ont interdit de voter.
Quant au transfert d’électeurs, il est relatif aux électeurs ayant changé de résidence notamment les réfugiés et les déplacés internes.
Seydou Diamoutené
Source: 22 Septembre