L’Union pour la République et la Démocratie (URD) peine à tenir sa conférence nationale prévue tous les ans. Sept présidents de fédérations sur les 9 ont appelé, le week-end dernier, à l’organisation de la conférence nationale pour le 23 octobre 2021. C’était au Palais de la culture Amadou Hampâté Bâ.
Les honorables Gouagnon Coulibaly, Djadjiri Cissé, Mohamed Ould Fall, les présidents de fédération Amadou Camara, Diadié Cissé et le président national de la jeunesse Abdrahamane Diarra étaient face à la presse pour exiger la tenue de la conférence nationale le 23 octobre prochain. Ils sont 7 présidents de fédérations sur les 9 que compte le parti. Manquaient à l’appel les présidents de Sikasso et de Bamako.
Le tout tourne autour de la candidature au sein de l’URD qui ne cesse de connaître une situation tourmente. Selon les conférenciers, par jurisprudence en 2012, le premier président du parti Younoussi Touré aurait adressé une lettre à toutes les sections du parti pour avis sur la candidature. Et par majorité, les sections auraient désigné Feu Soumaïla Cissé pour se présenter au nom du parti à l’élection présidentielle qui avait été prévue en 2012.
Pour cette fois, selon les conférenciers, ce serait aussi aux mêmes sections de se prononcer sur la candidature interne du parti. A les en croire, le président par intérim, le 1er vice-président, Pr. Salikou Sanogo aurait, par une lettre interne, fait appel à candidature en violant toutes les règles convenues au sein du parti. Aux dires du président de la jeunesse, Abdrahamane Diarra, il avait été convenu que ce seraient les sections qui désigneraient le candidat.
« Nous soutiendrons tout candidat dont la désignation aura respecté les normes du parti mais nous n’accepterons jamais qu’on nous impose un candidat », a laissé entendre le président de la jeunesse avant de lancer un appel à l’endroit du président intérimaire de convoquer la conférence nationale pour le 23 octobre pour le remembrement du parti et le rapport d’activités annuelles. « Aucun forcing ne passera », a-t-il évoqué.Pour la candidature, le président de la jeunesse a conseillé de mettre en place une commission ad hoc diversifiée pour définir les critères et de laisser le soin aux sections d’élire le candidat de l’URD à la prochaine présidentielle. « Il faut garder le 23 octobre prochain pour la conférence nationale », a-t-il préconisé.
Le président de la commission nationale d’arbitrage a aussi appelé à l’union autour de l’essentiel. Il a lui aussi demandé à ce que ce soit les sections qui élisent le futur candidat de l’URD. « Réunissons et dialoguons. Nous nous en sortirons grands », a-t-il prêché.
Koureichy Cissé
Source: Mali Tribune