Au Mali, plusieurs publications sur les réseaux sociaux ont indiqué que le président de transition, Assimi Goïta, a retiré la médaille honorifique de chevalier de l’ordre national à titre étranger au général Alain Vidal des forces françaises de l’opération Barkhane. Si le décret qui abroge l’attribution de la médaille ne donne pas les raisons, il ne s’agit en réalité que d’une « correction » : Alain Vidal a reçu la même médaille deux fois.
Des pages et comptes ont affirmé que le général Alain Vidal n’est plus médaillé du chevalier de l’ordre national a titre étranger. Dans un climat tendu entre les autorités maliennes et françaises sur le probable déploiement de forces paramilitaires de la société privée Wagner au Mali, certains internautes ont salué le « courage » du président de transition Assimi Goïta.
Contacté par BenbereVerif, le lieutenant-colonel Renaud, chargé de communication au sein des forces françaises de l’opération Barkhane, affirme qu’il s’agit d’une simple régularisation. Le général Alain Vidal a, deux fois, reçu la même médaille. Ce qui viole la « Loi n°63-31/AN-RM du 31 mai 1963 portant création des ordres nationaux de la République du Mali ».
« Correction »
Même son de cloche du côté de la Direction de l’information et des relations publiques des Forces armées maliennes (FAMa) : « Il s’agit d’une correction. On ne peut avoir deux fois la décoration médaillé de chevalier de l’ordre national du Mali. »
BenbereVerif a retrouvé la liste d’une cinquantaine de militaires de la force Serval décorés en 2013 par les autorités maliennes. La liste peut être consultée ici (ou cf capture d’écran ci-dessous), on y voit le nom du général Alain Vidal dans la catégorie « chevalier de l’ordre national. »
L’opération Serval est le nom de l’intervention française, en 2013, à la demande des autorités maliennes. En clair, le nouveau décret dont il est question vient simplement supprimer celui de juin dernier. Le général Alain Vidal reste toujours médaillé du chevalier de l’ordre national du Mali à titre étranger.
Aliou Diallo le 17 septembre 2021
Source: Le Challenger