La transition malienne est aujourd’hui engagée dans la lutte contre le terrorisme et le jihadisme. Pour preuve, elle vient de doter les FAMAs (Forces Armées Maliennes) de quatre hélicoptères et des matériels militaires. La réception a été faite le vendredi 1er octobre à l’aéroport international du Président Modibo Kéïta de Bamako Senou par le Ministre de la Défense et des Anciens combattants, le Colonel Sadio Camara. Le début d’une réalité.
Les autorités de la transition sont en train d’afficher leur bonne volonté dans la lutte contre les forces du mal qui sévissent dans notre pays. Cela passe nécessairement par le renforcement des capacités aériennes des Forces armées maliennes (FAMa). Les autorités de la Transition n’ont pas caché leur volonté de faire bouger les lignes dans ce sens. Ce rêve connait un début de réalisation car le vendredi 1er octobre, le Ministre de la Défense et des anciens Combattants, colonel Sadio Camara a réceptionné, à l’aéroport président Modibo Keïta quatre (04) hélicoptères de combat de type Mi-171 en provenance de la Russie.
Le ministre de la Défense a fait savoir que ses appareils militaires ont été achetés avec le partenaire russe sur fonds propre du budget national, dans le cadre d’un contrat signé en décembre 2020. L’arrivage contient aussi des armes et des munitions offertes par la Fédération de Russie pour appuyer les FAMa engagées dans la lutte contre les groupes armés terroristes.
Suite à la réception de ces hélicoptères grâce à la coopération avec la Russie, le colonel Sadio Camara a indiqué que le Mali et la Russie ont une coopération fructueuse et étroite dans le cadre de la lutte contre le terrorisme sous toutes ces formes. Dans un communiqué du Ministère de la Défense et des Anciens Combattants, , ces appareils flambant neufs contribueront à la défense de l’espace aérien et à l’appui des forces armées dans les missions de combat.
Ces acquisitions de matériel militaire et de moyens aériens par nos forces traduisent la volonté affirmée des autorités à diversifier les partenaires stratégiques en vue de juguler la menace terroriste. Ce n’est pas la première fois que le partenaire russe apporte son soutien au Mali. En janvier 2021, une première livraison d’hélicoptère de combat, commandée auprès de la Russie a été réceptionnée par le Mali.
L’acquisition de ces appareils, des armes et minutions est la concrétisation d’un contrat signé en décembre 2020 entre le Mali et la Russie et entré en vigueur en juin 2021. L’extrême rapidité de l’exécution de ce contrat montre la fiabilité et le sérieux de ce partenaire qui a toujours donné satisfaction dans le cadre d’échanges gagnant-gagnant.
Cette livraison intervient à un moment de grande tension entre notre pays, le Mali et la France, ex-puissance coloniale et partenaire historique, qui comme de nombreux pays africains et européens s’inquiète d’un possible recours du Mali aux paramilitaires du groupe privé russe Wagner.
POURQUOI TANT DE CRISPATIONS ?
Peu auparavant, le président français Emmanuel Macron avait jugé “inacceptables” les déclarations du Premier ministre malien de transition, ChoguelKokalla Maïga, assimilant, le 25 septembre à la tribune des Nations unies, la réorganisation du dispositif militaire français au Sahel à un “abandon en plein vol” de son pays.
“C’est une honte et ça déshonore ce qui n’est même pas un gouvernement”, a déclaré le président français à Radio France Internationale (RFI) en marge du dîner de clôture de la saison Africa 2020 au Palais de l’Elysée, estimant que “la légitimité du gouvernement actuel”, issu de deux coups d’Etat, en août 2020 et en mai 2021, était “démocratiquement nulle”.
La France a entrepris en juin de réorganiser son dispositif militaire au Sahel, en quittant notamment les bases au nord du Mali (Kidal, Tombouctou et Tessalit) pour le recentrer autour de Gao et Ménaka, près de la “zone des trois frontières”, aux confins du Niger et du Burkina Faso. Ce plan prévoit une réduction des effectifs, de plus de 5.000 actuellement, à 2.500-3.000 d’ici 2023.
De son côté, les mouvements dénoncent ce partenariat entre le Mali et la Société russe ”Wagner”. Un accord entre les autorités maliennes et le groupe russe Wagner pourrait aussi avoir un impact sur l’accord signé en 2015 avec les autorités du Mali. Accord qui a d’ailleurs du mal à être appliqué, notamment sur les questions militaires.
”Connaissant bien ces mercenaires qui évoluent en Libye, en Syrie, en République centrafricaine, nous suivons vraiment de très près les crimes qu’ils commettent dans ces pays. Pour nous, aujourd’hui, amener Wagner, c’est juste prendre plus de retard et nous ne voyons pas vraiment comment nous allons pouvoir continuer dans ce même accord qui n’avance pas. Et si ces mercenaires arrivent, ça va aussi rendre les choses plus difficiles”, le communiqué de la Coordination des Mouvements Armés.
Si aucun accord n’est validé entre la société Wagner et le Mali, cet épineux dossier relance en tout cas le débat et les divisions entre les autorités et la CMA.
Youssouf SANGARÉ
La transition malienne est aujourd’hui engagée dans la lutte contre le terrorisme et le jihadisme. Pour preuve, elle vient de doter les FAMAs (Forces Armées Maliennes) de quatre hélicoptères et des matériels militaires. La réception a été faite le vendredi 1er octobre à l’aéroport international du Président Modibo Kéïta de Bamako Senou par le Ministre de la Défense et des Anciens combattants, le Colonel Sadio Camara. Le début d’une réalité.
Les autorités de la transition sont en train d’afficher leur bonne volonté dans la lutte contre les forces du mal qui sévissent dans notre pays. Cela passe nécessairement par le renforcement des capacités aériennes des Forces armées maliennes (FAMa). Les autorités de la Transition n’ont pas caché leur volonté de faire bouger les lignes dans ce sens. Ce rêve connait un début de réalisation car le vendredi 1er octobre, le Ministre de la Défense et des anciens Combattants, colonel Sadio Camara a réceptionné, à l’aéroport président Modibo Keïta quatre (04) hélicoptères de combat de type Mi-171 en provenance de la Russie.
Le ministre de la Défense a fait savoir que ses appareils militaires ont été achetés avec le partenaire russe sur fonds propre du budget national, dans le cadre d’un contrat signé en décembre 2020. L’arrivage contient aussi des armes et des munitions offertes par la Fédération de Russie pour appuyer les FAMa engagées dans la lutte contre les groupes armés terroristes.
Suite à la réception de ces hélicoptères grâce à la coopération avec la Russie, le colonel Sadio Camara a indiqué que le Mali et la Russie ont une coopération fructueuse et étroite dans le cadre de la lutte contre le terrorisme sous toutes ces formes. Dans un communiqué du Ministère de la Défense et des Anciens Combattants, , ces appareils flambant neufs contribueront à la défense de l’espace aérien et à l’appui des forces armées dans les missions de combat.
Ces acquisitions de matériel militaire et de moyens aériens par nos forces traduisent la volonté affirmée des autorités à diversifier les partenaires stratégiques en vue de juguler la menace terroriste. Ce n’est pas la première fois que le partenaire russe apporte son soutien au Mali. En janvier 2021, une première livraison d’hélicoptère de combat, commandée auprès de la Russie a été réceptionnée par le Mali.
L’acquisition de ces appareils, des armes et minutions est la concrétisation d’un contrat signé en décembre 2020 entre le Mali et la Russie et entré en vigueur en juin 2021. L’extrême rapidité de l’exécution de ce contrat montre la fiabilité et le sérieux de ce partenaire qui a toujours donné satisfaction dans le cadre d’échanges gagnant-gagnant.
Cette livraison intervient à un moment de grande tension entre notre pays, le Mali et la France, ex-puissance coloniale et partenaire historique, qui comme de nombreux pays africains et européens s’inquiète d’un possible recours du Mali aux paramilitaires du groupe privé russe Wagner.
POURQUOI TANT DE CRISPATIONS ?
Peu auparavant, le président français Emmanuel Macron avait jugé “inacceptables” les déclarations du Premier ministre malien de transition, ChoguelKokalla Maïga, assimilant, le 25 septembre à la tribune des Nations unies, la réorganisation du dispositif militaire français au Sahel à un “abandon en plein vol” de son pays.
“C’est une honte et ça déshonore ce qui n’est même pas un gouvernement”, a déclaré le président français à Radio France Internationale (RFI) en marge du dîner de clôture de la saison Africa 2020 au Palais de l’Elysée, estimant que “la légitimité du gouvernement actuel”, issu de deux coups d’Etat, en août 2020 et en mai 2021, était “démocratiquement nulle”.
La France a entrepris en juin de réorganiser son dispositif militaire au Sahel, en quittant notamment les bases au nord du Mali (Kidal, Tombouctou et Tessalit) pour le recentrer autour de Gao et Ménaka, près de la “zone des trois frontières”, aux confins du Niger et du Burkina Faso. Ce plan prévoit une réduction des effectifs, de plus de 5.000 actuellement, à 2.500-3.000 d’ici 2023.
De son côté, les mouvements dénoncent ce partenariat entre le Mali et la Société russe ”Wagner”. Un accord entre les autorités maliennes et le groupe russe Wagner pourrait aussi avoir un impact sur l’accord signé en 2015 avec les autorités du Mali. Accord qui a d’ailleurs du mal à être appliqué, notamment sur les questions militaires.
”Connaissant bien ces mercenaires qui évoluent en Libye, en Syrie, en République centrafricaine, nous suivons vraiment de très près les crimes qu’ils commettent dans ces pays. Pour nous, aujourd’hui, amener Wagner, c’est juste prendre plus de retard et nous ne voyons pas vraiment comment nous allons pouvoir continuer dans ce même accord qui n’avance pas. Et si ces mercenaires arrivent, ça va aussi rendre les choses plus difficiles”, le communiqué de la Coordination des Mouvements Armés.
Si aucun accord n’est validé entre la société Wagner et le Mali, cet épineux dossier relance en tout cas le débat et les divisions entre les autorités et la CMA.
Youssouf SANGARÉ
Le Malien