On ne sait toujours pas quand sera connu le nom du futur président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) de RDC. L’ultimatum de 72 heures posé par l’actuel président de l’institution est dépassé depuis ce lundi 4 octobre. Les confessions religieuses sont toujours divisées sur la candidature de Denis Kadima, jugé proche de la présidence de la République. Catholiques et protestants se disent pourtant ouverts aux discussions, mais les six autres confessions estiment que les échanges sont terminés et ne jurent que par Denis Kadima. Face aux divergences, le processus s’enlise et l’issue est toujours plus incertaine.
Avec notre correspondant à Kinshasa, Patient Ligodi
La Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) reconnaît l’expertise de Denis Kadima en matière électorale. Mais elle relève des « problèmes d’ordre éthique ». Selon l’abbé Nshole, secrétaire de l’organisation épiscopale catholique, sa candidature est entachée de tentatives de corruption et de menaces et il se dit prêt cette fois-ci, à partager les preuves avec le bureau de l’Assemblée nationale.Tout en évoquant le communiqué conjoint signé le 23 juillet par les huit confessions dénonçant diverses pressions, l’abbé Nshole demande à l’Assemblée nationale de constater ce qu’il appelle des irrégularités et de renvoyer les confessions à la table des négociations.
Une solution avant la fin de la session parlementaire
En dépit de toutes les tentatives infructueuses, la CENCO refuse de jeter l’éponge. « Ce sera laisser un boulevard à un processus qui va emmener le pays à une situation que nous ne souhaitons pas », a dit à RFI l’abbé Donatien N’shole.Du côté du bureau de l’Assemblée nationale, on laisse entendre qu’aucun passage en force n’est au programme. Le rapporteur de la chambre basse espère toujours que les différents acteurs trouveront un terrain d’entente malgré l’ultimatum dépassé. Il souhaite cependant, qu’une solution définitive soit trouvée avant la fin de la session parlementaire de septembre qui est toujours en cours.
RFI