Quinze mois après son départ de Matignon, Edouard Philippe a lancé ce samedi son propre parti, baptisé “Horizons”, pour “participer à la constitution d’une nouvelle offre politique” et élargir à droite la base de soutien à Emmanuel Macron.
“Avec Horizons, nous allons définir une stratégie pour la France, c’est une aventure collective”, a-t-il lancé dans sa ville du Havre, expliquant que le nom avait été choisi “parce qu’il faut voir loin”.
Objectif : que le président “Emmanuel Macron soit réélu”
“Son positionnement est en avance”, avec “une logique de partenariat, de rassemblement” permettant la double adhésion, et “la ligne est de préférer la sérénité à la fébrilité”, a ajouté l’ancien Premier ministre, ex-LR.
“La deuxième ligne claire est le soutien au président de la République” pour que “les cinq prochaines années soient des années utiles”, a-t-il ajouté. Car “très clairement, mon objectif en 2022 est que le président de la République Emmanuel Macron soit réélu”, a-t-il déclaré, alors que certains le soupçonnent de vouloir faire cavalier seul.
“Cette réélection passera par un élargissement de sa base électorale” et “l’objectif est de créer un vrai parti, avec des statuts qui seront déposés lundi, une charte des valeurs”, a-t-il déclaré, expliquant que les maires y seraient une place particulière avec une « assemblée » qui élira le vice-président.
Alors que la macronie tente de structurer une “maison commune”, il a assuré que “si c’est une bannière, nous serons derrière”.
« Il faut préparer une stratégie »
“C’est un combat démocratique, de longue haleine, mais essentiel, que nous engageons (…) Il nous manque une stratégie pour 2050” et “Je veux avec vous la construire”, a-t-il ajouté devant une salle comble – les organisateurs réclamé 3 000 participants.
Face aux “quatre transformations extrêmement massives et significatives” – démographiques, environnementales, géopolitiques et technologiques – auxquelles le pays doit faire face, “nous devons préparer une stratégie”, a-t-il lancé, plaidant pour la “constance” et la “cohérence”.
Les patrons des trois groupes parlementaires de la majorité à l’Assemblée, Christophe Castaner (LREM), Olivier Becht (Agir) et Patrick Mignola (MoDem) avaient fait le déplacement, ainsi que 160 maires, 600 élus locaux (dont les maires de Fontainebleau Frédéric Valletoux, et de Reims Arnaud Robinet) et une soixantaine de parlementaires, dont Marie Lebec, Pierre-Yves Bournazel, Naïma Moutchou ou Marie Guévenoux.
Politique. Edouard Philippe, qui soutiendra Macron, lance son parti, “Horizons”
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