Après avoir fait l’objet de critiques acerbes sur les réseaux sociaux, pour avoir accepté de poster une photo prise avec le Président français, Emmanuel Macron, Adam Dicko a redressé le tir, par une intervention musclée sur la tribune de ce Sommet Afrique-France. Elle n’a pas hésité à cracher la vérité au chef de l’exécutif français, sur la situation sécuritaire au Sahel.C’est une Adam Dicko, de l’Association des jeunes pour la citoyenneté et l’action démocratique (AJCAD), très en l’aise qui a pris la parole. Et en 30 secondes seulement, elle a trouvé les mots justes, pour exprimer l’amertume de tout un people malien. Pour lequel, c’est le pays hôte de ce sommet qui est à l’origine de cette crise sécuritaire devenue aujourd’hui embarrassante pour toute la bande sahélo-saharienne.S’adressant directement à la France, à travers son président, Emmanuel Macron, Adam Dicko lui a rappelé en face, en ces termes : « Ce qui se passe, actuellement au Sahel, n’est que la conséquence de l’intervention armée de la France et ses partenaires en Lybie. Celle-ci a été faite en oubliant l’Union africaine ».
Poursuivant, très requinquée, cette jeune dame connue pour ses prises de position courageuse, a repris les mots indécents du président, à l’endroit de nos Autorités de transition. « Nous sommes au Mali pour aider le Mali. Si nous n’étions pas venus au Sahel, il n’allait avoir le Gouvernement actuellement au Mali » a-t-elle rappelé. Avant de rétorquer à Macron que « si ce n’était pas les Africains, il n’allait pas avoir la France aujourd’hui. Nous sommes liés ».
Elle a aussi profité de l’occasion pour demander à Macron d’arrêter de dire que « nous sommes venus vous aider. Parce que, le terrorisme ne menace pas que le Mali. Vous êtes aussi menacés ». La présidente de l’AJCAD ira même plus loin dans son intervention en invitant Emmanuel Macron à « arrêter de nous culpabiliser sur une position de victime ».
Imperturbable dans sa position, Adam Dicko n’a pas hésité à faire comprendre à la France de Macron de reconnaitre ses erreurs et tout en évitant d’en commettre d’autres. Parce que, de l’avis de cette jeune dame pleine de conviction, l’intervention militaire n’a jamais résolu une crise. Pour preuve, elle a cité le cas de la Lybie actuelle et d’Afghanistan.
Tout en craignant que notre pays, le Mali ne subisse le même sort que la Lybie et l’Afghanistan, la présidence de l’AJCAD a réitéré sa demande à la France de prendre sa responsabilité face à la situation sécuritaire qui sévit dans le sahel.
A noter que Adam Dicko est présente à ce sommet, en tant qu’une militante très connue de la Société civile au Mali.
Diakalia M Dembélé
22 Septembre