Le Premier ministre, Choguel Kokalla MAIGA est de retour à Bamako, depuis le samedi 09 octobre, après une mission de trois (3) jours à Genève. Dans la cité helvétique, le Chef du Gouvernement avait pris part, à la 3e journée mondiale du coton.
En marge de sa mission à Genève dans une interview à l’agence Turc Anadolu, le Premier ministre Choguel Kokalla Maiga a souligné que notre pays a besoin du soutien de la Turquie dans la lutte contre le terrorisme et a affirmé que le Mali était prêt à collaborer avec la Turquie dans le domaine de l’industrie de la défense.
Pour Choguel Kokalla Maiga «Les éléments de soutien apportés par la communauté internationale dans la lutte contre le terrorisme n’aboutissent pas à un résultat car chaque année le terrorisme gagne du terrain 8 ans après le déclenchement de la lutte contre le terrorisme.
Cependant, en 2013, il avait été dit que la communauté internationale intervenait pour mettre un terme au terrorisme. François Hollande l’avait dit. Le premier objectif était de finir le terrorisme, le second était d’établir l’intégrité territoriale du Mali et le troisième était d’appliquer les résolutions de l’Organisation des Nations unies (ONU).
Huit ans après, les terroristes ont gagné deux tiers du territoire du pays alors qu’ils étaient à l’origine coincés dans le nord du pays. Huit ans après nous avons constaté que l’intégrité territoriale du pays n’a pas été établie. Huit ans après nous avons vu que les résolutions de l’ONU changeaient chaque année.»
Le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga avait confié à l’agence russe Ria Novosti que le Mali a des preuves que les forces françaises entraînaient à Kidal des groupes séparatiste et terroristes. C’était au cours de cette interview accordée à l’agence de Presse Russe que le Chef du gouvernement Choguel Kokalla Maiga a affirmé que des groupes militants de la région de Kidal ont été formés par des officiers français
Or, explique Choguel Kokalla Maïga le Mali dispose de preuves que les forces françaises présentes sur son territoire, avec pour mission de contrer les groupes terroristes, ont plutôt « entraîné » des militants. Toutes choses qui lui fait dire que la France contrôle désormais une enclave à Kidal, sur lequel le Mali n’ayant aucun accès.
Le Premier ministre dira « ils ont des groupes militants là-bas, qui ont été formés par des officiers français. Nous en avons la preuve. Il y a une expression dans notre langue qui dit que lorsque vous cherchez une aiguille dans votre chambre et que quelqu’un, censé vous aider à la chercher, se tient debout sur cette aiguille, vous ne la trouverez jamais. C’est donc la situation qui se produit actuellement au Mali, et nous ne voulons pas la supporter ».
Une déclaration qui confirme ses propos tenus à la tribune de l’ONU.
LA RÉDACTION
Info-Matin