Pour les membres du grin, toute cette animosité contre la prolongation de la transition est en grande partie causée par le Premier ministre Choguel Kokala Maïga. Ce dernier, selon les membres, a réussi à engendrer des opposants à la transition et à sa prolongation. Par ailleurs, les membres pensent que la tenue des élections à la date prévue serait une mission impossible. « Car, tout a été fait pour qu’on arrive là », disent-ils. Au grin, ils restent convaincus que la transition serait un long fleuve tranquille sans Choguel à la tête de son gouvernement. Le hic, pour eux, est que le Premier ministre a déclenché la guerre en tournant le dos aux partis politiques alors que ceux-ci sont nécessaires pour la stabilité d’un pays.
Dans le domaine de la justice, ils estiment que Choguel s’est lancé sur un chemin qui laisse planer un sentiment de vengeance. Aux yeux des membres, le chef du gouvernement de la transition est un homme politique qui est aussi président d’un parti politique. « Il a connu beaucoup d’échecs lors des échéances présidentielles. Donc, c’est un homme politique déguisé en société civile (M5-RFP) et il larguera toujours des coups déguisés », disent-ils.
En effet, une stratégie d’éliminer ou d’affaiblir tous les potentiels candidats favoris des élections à venir se fait déjà sentir jusqu’au grin. A souligner que les membres du grin ne chérissaient pas la question de prolongation de cette transition mais aujourd’hui, ils pensent que c’est une mission impossible de tenir les élections dans cette condition. Toutefois, ils appellent le Président de la Transition à sacrifier Choguel pour qu’il y ait un consensus, l’union et la stabilité autour de la transition.
Ibrahima Ndiaye
Mali Tribune