Ce mercredi 13 octobre, l’Iran s’apprête à exécuter un homme qui était pourtant mineur au moment des faits dont il est accusé. Alors que l’abolition universelle de la peine capitale est réclamée par les ONG et les États dont la France, l’Iran est toujours le pays qui exécute le plus dans le monde après la Chine. Le cas d’Arman Abdolali qui est aujourd’hui majeur n’est pas le seul.En Iran, les coups, les violences, les menaces sur la famille sont pratiqués, explique Anne Denis, responsable de la commission abolition de la peine de mort pour Amnesty International, au micro de Martin Chabal. Les prisonniers « n’ont pas d’avocat, puisqu’en fait ils sont interrogés, ils sont mis à la détention secrète… Donc pas de contact avec un adulte qui pourrait les conseiller. À leur majorité ils sont exécutés. Et là, Téhéran dit : vous voyez, on est conforme au droit international. Et on se retrouve avec des dizaines de mineurs condamnés à mort. »Et Anne Denis de poursuivre : « Cette année, on sait qu’il y a eu une exécution secrète. Dans le rapport 2020, on avait au moins trois mineurs exécutés. Là, je ne sais pas ce que ça va donner cette année, mais on sait qu’ils en ont exécutés plusieurs. »L’Iran est un État partie au Pacte international relatif aux droits civils et politiques, également à la Convention des droits de l’enfant, note la responsable d’Amnesty International. « Ils ont ratifié ce pacte et cette convention, qui interdisent l’exécution, la condamnation à mort et l’exécution de délinquants qui étaient mineurs au moment des faits. »
RFI