Mercredi 20 octobre, la jeunesse nigériane commémore la tuerie survenue sur le péage de Lekki, il y a un an. L’armée avait ouvert le feu sur un rassemblement pacifique, causant la mort d’au moins 10 personnes et mettant fin à deux semaines de protestations inédites dans le pays. Un an plus tard, les victimes et leurs familles n’ont toujours pas reçu justice, selon Amnesty International et Human Rights Watch.
Avec notre correspondante à Lagos, Lizza Fabian
Un an après la tuerie de Lekki, le bilan réel de la répression du mouvement #EndSars demeure incertain. Plusieurs centaines de manifestants seraient toujours détenus à Lagos selon les représentants de la société civiles. Le mouvement avait débuté pour dénoncer les violences d’une unité de police spécialisée, la SARS, accusée de multiples abus des droits humains. Les manifestations s’étaient étendues à tout le sud du Nigeria avant d’être réprimées avec violence. Au moins 56 personnes trouvèrent la mort.
Un hommage est prévu mercredi sur les lieux du drame du 20 octobre 2020, malgré les mises en garde des autorités, qui n’ont pas autorisé ce rassemblement. Celui-ci prendra la forme d’une procession de voitures flanquées du drapeau nigérian, pour éviter de possibles arrestations en masse.
D’autres rassemblements sont prévus, notamment à Abuja, la capitale fédérale, où les manifestants avaient été agressés à plusieurs reprises par des bandes armées de couteaux et de bâtons ou brutalement dispersés par les forces de sécurité.