C’est une première à Tripoli depuis dix ans : le ministère libyen des Affaires étrangères organise, jeudi 21 octobre, une conférence ministérielle internationale pour la stabilité en Libye. Une trentaine de délégations sont attendues dans la capitale libyenne. Priorité affichée de ce rendez-vous : la tenue des élections, prévues normalement en décembre et considérées par les partenaires de la Libye comme cruciales pour consolider la transition. Le gouvernement d’Abdel Hamid Dbeibah souhaite reprendre l’initiative.
Tripoli, depuis plusieurs jours, est quadrillée par un dispositif de sécurité renforcé. La route côtière qui mène à l’hôtel de luxe Corinthia, où se tient la conférence jeudi 21 octobre, a été fermée à la circulation. Une trentaine de délégations ministérielles sont attendues : le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, en sera, comme le n°2 de la diplomatie turque, ainsi que les pays voisins – Égypte, Tunisie, Algérie, Tchad et Soudan – sans oublier l’ONU et des représentants de l’Union européenne, de l’Union africaine et de la Ligue Arabe, rapporte notre envoyée spéciale à Tripoli, Aabla Jounaïdi.
« Les Libyens ont montré qu’ils étaient pour la réconciliation nationale et pour avancer dans le processus démocratique à travers les élections prévues le 24 décembre. L’enjeu de cette conférence, c’est de montrer que l’initiative est libyenne. »