La semaine dernière, l’OCLEI a présenté ses rapports 2019 et 2020, avec 9 dossiers d’enrichissement illicite transmis à la justice. Mais, le boulot est loin d’être parfait.
Selon Dr. Moumouni Guindo, il a été constaté qu’en dehors de toute légalité, le Directeur général adjoint de l’INPS a perçu 353,72 millions de FCFA comme indemnités de départ à la retraite et de la même manière et au même titre, l’agent comptable a perçu 1 milliard 700 millions de FCFA. Par mois, précise le président de l’OCLEI, le directeur général adjoint reçoit une pension de plus de 6 millions de francs CFA et l’agent comptable, plus de 8 millions de francs CFA. En outre, le directeur général de l’INPS perçoit un salaire brut de 54 millions de francs CFA par mois. La rémunération de ces 3 dirigeants s’élève à 1 milliard 900 millions de francs CFA par an, soit 7% de la masse salariale de l’ensemble des 1 197 employés de l’INPS. « La masse salariale totale de l’INPS atteint 21% de ses revenus récurrents alors que le ratio de référence de la Conférence interafricaine de la Prévoyance sociale (CIPRES) est de 15% », indique le président de l’OCLEI.
L’OCLEI a recommandé aux autorités de procéder au recouvrement des sommes indûment perçues au titre des indemnités et pensions de retraite et de veiller sur le fonctionnement du Conseil d’administration de l’INPS.
En réalité, c’est un faux problème dans la mesure où il ne date pas d’aujourd’hui. Il y a eu plusieurs missions d’inspections qui ont repris le calcul de la liquidation des droits et la pension de retraite du directeur général adjoint et de l’agent comptable de l’INPS dénoncé par l’OCLEI. Pour le cas d’espèce, il s’agissait de Boubacar Sidiki N’Diaye et de Modibo Diarrah. Ils ne se sont pas auto attribués ces salaires. C’est l’administration qui leur a alloué ces émoluments de façon légale et légitime. Sur ces salaires, ils ont cotisé régulièrement jusqu’à leur retraite.
Pour liquider une pension et des droits, le calcul est fait sur les revenus des huit (08) dernières années. Les calculs ont été repris également par la CIPRES, qui n’a pas vu d’irrégularité dans le calcul. La direction a bloqué pendant presqu’une année le paiement de leur pension. Plusieurs missions d’audits interne et externe se sont succédés à l’INPS pour faire éclater la vérité au grand jour. Au terme des multiples contrôles et audits, l’INPS s’est décidé à les payer.
La surprise est grande en ce moment de constater que ce dossier qui a été vidé depuis longtemps, revienne au-devant de l’actualité malienne. Est-ce par ce que le vérificateur général a remis son rapport à la plus haute autorité, que l’OCLEI a voulu lui aussi emboîter le pas en le mimant ?
De sa création à nos jours, cette structure a, de tout temps, été contestée comme étant une structure de trop. Les cadres voudraient que la direction de l’OCLEI justifie les salaires très élevés qu’elle distribue. En manque de popularité, l’OCLEI veut justifier son existence, ses salaires aux yeux du citoyen lambda. A quoi sert- il de vouloir induire les plus hautes autorités en erreur pour une question existentielle ? Un peu de sérieux.
Youma
Le Pouce