Les membres de la délégation onusienne ont rencontré notamment le président de la transition, le colonel Assimi Goïta et des membres de la société civile, ainsi que des représentants des groupes armés impliqués dans le processus de paix. De leur côté, les émissaires de l’ONU ont fait passer des messages.
Avec notre correspondant à Bamako, Serge Daniel
Devant leurs différents interlocuteurs maliens, les membres de la délégation du Conseil de sécurité de l’ONU ont particulièrement insisté sur la durée de la transition politique au Mali. « On a dit aux différents interlocuteurs que la meilleure transition, c’est la transition la plus courte, explique Abdou Abarry, ambassadeur du Niger à l’ONU. Si on ne peut pas avoir d’objections pour des réformes, il ne faudrait pas retarder de façon prolongée la feuille de la transition. »
La réponse sécuritaire « pas suffisante »
Les autorités maliennes n’ont pas caché que la date de fin février 2022 prévue pour l’organisation des élections présidentielle et législatives pourrait être reportée. Le gouvernement malien maintient l’organisation d’assises nationales à Bamako fin décembre avant de rendre public un calendrier électoral.
Autre préoccupation des diplomates onusiens en visite de terrain : « Comme dans beaucoup de crises de ce type, la réponse sécuritaire est évidemment nécessaire, mais n’est pas suffisante. Et la priorité doit certainement être de part et d’autre de relancer une véritable dynamique politique et de ramener la paix partout dans le territoire », estime Nicolas de Rivière, ambassadeur de France à l’ONU.
Un compte rendu de la visite sera fait au Conseil de sécurité des Nations unies, qui avisera.
RFI