Initialement prévues du 25 octobre au 21 novembre 2021, les Assises nationales de la Refondation (ANR) auront finalement lieu fin Décembre. Le Gouvernement de la Transition dirigé par le Premier ministre Dr Choguel Kokalla Maiga est en train de tout mettre en œuvre afin que toutes les couches de la Nation ou presque, y prennent part. Au regard du fait que leurs résolutions seront exécutoires, ces assises constitueront un grand salut pour notre pays. Un pays dévasté par la corruption, des guerres intercommunautaires, d’insécurité, d’inertie de certaines institutions et du syndicalisme à l’aveuglette. Sans doute, ces ANR traduiront en actes concrets les aspirations du peuple. Déjà, elles augurent un franc succès au regard de la qualité des personnalités désignées pour son organisation et la conduite de ses panels.
Depuis l’indépendance jusqu’à nos jours, le Mali a enregistré 5 coups d’Etat et à chaque fois une transition a été mise en place pour organiser des élections à la va-vite pour permettre au pays de retrouver son ordre constitutionnel. Quels sont les phénomènes qui précèdent ou justifient ces coups d’Eta ? La réponse est toujours unique :la mauvaise gouvernance et ses corollaires de corruption, d’injustice, de népotisme, du favoritisme etc.
La refondation : un bien nécessaire pour le Mali.
La refondation du Mali ne doit pas être qu’un simple mot, elle doit être un fait qui doit impacter notre système de gouvernance qui est médiocre et qui n’arrive pas à satisfaire un tiers de Maliens depuis 30 ans. Cette fois-ci, les autorités de la transition semblent bien comprendre. Pour que le pays ne se sombre pas dans un éventuel coup d’Etat à l’avenir il faut de la refondation pour bannir les maux qui entrainent les coups d’Etat. De ce fait, l’initiative d’organiser les Assises Nationales de la Refondation est née. Ces assises permettront de jeter les bases solides de la refondation du Mali qui sera débarrassé de tous les maux qui gangrènent l’Etat malien. Elles permettront aussi d’entamer de grandes réformes de gouvernance. Le Mali a tant souffert et c’est le moment pour chaque composante de la nation à faire des propositions pour que demain soit meilleur. Des hommes politiques, des religieux et autres acteurs de la société civile ont tous une part de responsabilité dans la crise que le Mali traverse. Comme l’a toujours dit le Premier ministre de la Transition Dr Choguel Kokalla Maiga « le Mali est tombé parce qu’on est tous coupables ». Son désir c’est de construire un nouveau Mali, dans lequel toutes les aspirations du peuple seront prises en compte et dans cette atmosphère une confiance naitra entre les dirigeants et les dirigés. De fait, ces assises nationales de la refondation seront cette occasion ou les Maliens vont s’asseoir, parler, recommander et dire ce qu’ils pensent pour une sortie meilleure dans cette situation de crise multidimensionnelle.
Le refus de certains partis politiques à prendre part aux Assises
Malgré les efforts déployés par le gouvernement de la Transition pour que tous les Maliens soient autour d’une même table pour discuter de la refondation, certains partis politiques d’obédiences diverses ont décidé de ne pas y participer. Pour les leaders de ces partis, l’organisation de ces assises a un autre but qui n’est pas la refondation, mais la prolongation de la durée de la transition. Ils estiment aussi que ces assises seront trop couteuses pour le budget national après que beaucoup de concertations du même genre aient été effectuées sous IBK. Ils sont nombreux ces partis qui ont exprimé leur refus d’aller à ces ANR. Notamment les partis et regroupements des partis politiques du Cadre d’échange pour une Transition réussie au Mali qui regroupent en leur sein, l’EPM, ASMA-CFP, YELEMA etc. Dans un communiqué ce cadre d’échange a déclaré que « les Assises Nationales de la Refondation ne sont plus opportunes pour le temps restant de la Transition de 18 mois »
D’autres partis qui sont différents de ceux cités en haut ont aussi décidé de boycotter ces assises. Au nombre de ces formations politiques, il y a le parti SADI d’Oumar Mariko et le PARENA de Tiebilé Dramé. A noter que ces partis sont tous contre la prolongation de la Transition et invitent le gouvernement à respecter le délai imparti..
La nomination des membres du panel et membres de la commission d’organisation des Assises Nationales de la Refondation.
Dans le cadre de l’organisation des Assises Nationales de la Refondation, les autorités de la Transition ont signé deux décrets portants nomination des membres du panel ainsi que les membres de la commission d’organisation. Ces personnalités ont été nommées pour leur savoir-faire et leur expérience pour les questions de ce genre.
Ainsi, les membres du panel sont dirigés par l’ancien ministre des Affaires étrangères Zeini Moulaye, et ceux de la commission d’organisation par l’ancien ministre des Transports, Mamadou Hachim Koumaré. Ces deux commissions comptent au total une cinquantaine de personnes qui sont issues de la société civile, des universitaires, des avocats etc. Ces personnalités jouissent tous d’une grande respectabilité et d’une expertise avérée. Des qualités déjà partagées par l’opinion publique nationale en majorité. Toute chose qui constitue un bon présage pour l’image de cet évènement national. Pour la tenue duquel, les autorités de la Transition restent engagées, surtout le Premier ministre Dr Choguel Kokalla Maiga qui en a fait sa priorité de premier ordre. Une priorité qu’il partage avec tous ses interlocuteurs et hôtes reçus. Notamment les émissaires des Nations unies venus dans notre pays dans le cadre d’une mission de haut niveau d’évaluation du processus de la Transition.
Ce qui reste évident, l’horizon se dégage davantage pour la tenue avec succès de ces assises nationales.
Adama Tounkara (stagiaire)
Le Sursaut