Après l’expulsion du Représentant spécial de la CEDEAO à Bamako par le gouvernement de Transition, à qui le tour ? Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies, chef de la Minusma ? Le chef de la Mission de l’Union africaine pour le Sahel ? L’ambassadeur de France à Bamako ?
Le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale a annoncé le 25 octobre dernier, dans un communiqué, la décision du Gouvernement de la République du Mali de déclarer « persona non grata » le Représentant spécial de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) au Mali, au vu de ses agissements incompatibles avec son statut. « Cette décision intervient après plusieurs mises en garde adressées à l’intéressé à travers sa hiérarchie. En conséquence, un délai de 72 heures lui est accordé pour quitter le territoire national », ajoute le texte portant le sceau du secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, sans mentionner le nom de Pr Hamidou Boly.
« D’après des indiscrétions le représentant de la CEDEAO ne serait pas le seul qui aurait reçu des avertissements, il y aurait celui des Nations-Unies et celui de l’UA. Une source parle aussi de l’ambassadeur de France », a posté l’activiste Samba Gassama Général, sur sa page Facebook.
Si le Bureau de presse du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale déclare ne pas être au courant des telles informations, des sources diplomatiques n’hésitent pas à souligner que d’autres diplomates seraient dans le collimateur du gouvernement de transition.
En cette période cruciale, il urge pour le gouvernement de transition d’éviter des tensions diplomatiques. Certaines actions concourent à accentuer de plus en plus l’isolement du Mali sur la scène africaine et internationale, pire, à précipiter le pays dans l’abysse.
Les éventuelles sanctions de la Cédéao et de l’Union africaine avec le soutien des Nations unies et de l’Union européenne risqueraient de compromettre dangereusement l’avenir du Mali en tant que République une et indivisible. Les colonels de Bamako et le Premier ministre issu du M5-RFP doivent se reprendre et revenir à une posture plus modérée.
Chiaka Doumbia
Source: Le Challenger