En Somalie, après quatre jours de violents combats, les affrontements ont cessé mercredi 27 octobre dans le nord du pays entre l’armée nationale et les milices soufies baptisées Ahlu Sunna Wal Jamaa, l’ASWJ, pourtant alliées jusqu’à récemment dans la lutte contre les shebabs. La ville où les affrontements ont eu lieu a été évacuée. Mais pour l’heure, les belligérants n’évoquent pas de cessez-le-feu permanent.
Les relations entre le gouvernement de Mogadiscio et les milices soufies d’Ahlu Sunna Wal Jamaa sont changeantes et parfois meurtrières. Rien que pour les quatre jours de combats qui avaient éclaté, samedi 23 octobre à Guriel, les miliciens soufis parlent de 120 morts, quand les autorités locales n’en évoquent que 16 et 40 blessés.
Quoi qu’il en soit, les forces soufies ont quitté Guriel mercredi, laissant derrière elles deux véhicules capturés à l’armée régulière. Selon les médias somaliens, c’est une médiation d’hommes d’affaires de la ville qui a permis ce retrait, que le gouvernement exigeait en vain depuis bientôt un mois.
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De multiples conflits irrésolus
Cette milice, qui s’était d’abord armée contre les salafistes dans les années 1990, puis contre les shebabs après que ces derniers avaient détruit des tombeaux de saints du soufisme, a pourtant été un allié précieux en chassant les jihadistes de l’État du Galmudug, au nord du pays, ces dernières années.
Un accord de partage du pouvoir signé en 2017 devait garantir son intégration dans les forces régulières. Mais de multiples conflits irrésolus avec l’administration locale ont conduit à la reprise des accrochages le mois dernier.
RFI