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Edito : Un premier Ministre consensuel pour organiser les élections !

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Il ne fait plus l’ombre d’aucun doute que la transition va être prolongée. La question est quelle va être la réaction des « opposants » ? Dans nos précédents Editos, nous avions mis en avant le fait que beaucoup n’étaient pas opposés à la prolongation à cause du pouvoir des militaires mais plutôt à cause de l’actuel Premier ministre. Choguel Kokalla Maïga pourrait être un bon premier ministre dans un autre contexte. Mais, dans le contexte actuel, il est loin d’être celui qui pourra rassembler les Maliens autour de l’essentiel qu’est la défense des intérêts de la patrie. Or, c’est de cette union ; de cette unité que les militaires qui ont pris le pouvoir et qui veulent imprimer une nouvelle dynamique dans la gestion des affaires publiques, ont besoin. Inutile de dire que sans consensus ; sans une large adhésion populaire, la « révolution en marche » sera vouée en échec. Si une partie du peuple (le M5 RFP) a été capable de changer la trajectoire de la démocratie, n’importe quelle autre partie du peuple, peut aussi le faire. Mais, ce n’est pas de cela que le Mali a besoin en ce moment. Ce dont il a besoin, c’est le consensus , le dialogue et la solidarité pour affronter l’adversité et Dieu seul sait que le Mali en a. Organiser des élections crédibles signifie que tous les acteurs engagés ou du moins une grande partie, adhèrent au processus. Pour le moment, ce n’est pas le cas. Issus d’un parti politique et d’un groupement qui ambitionne de conquérir le pouvoir en 2022, Choguel ne peut pas être celui qui peut organiser des élections apaisées parce qu’il y a une crise de confiance au départ. Si l’opposition a contesté les élections de 2018, il pourrait avoir une opposition qui contestera celles à venir tout juste parce qu’on n’a pas su ramener le consensus, la confiance depuis le départ. La logique voudrait que la mission de Choguel s’arrête juste après les assises et qu’un premier Ministre consensuel soit nommé pour prolonger la transition et organiser les élections dans la confiance. Mais, en politique, ne dit-on pas qu’il n’y a pas place à la logique !

 

El hadj Tiémoko Traoré

Source: Le Pouce

 

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