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Chantier de la route Kati-Kolokani-Didieni : Les travaux réalisés à 58% pour un délai consommé à 86%

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Accompagnée des services techniques de son département ainsi des membres du bureau de contrôle (Cira), la ministre des Transports et des Infrastructures, Mme Dembélé Madina Sissoko, a effectué une visite sur le tronçon Kati-Kolokani-Didiéni ce samedi 30 octobre 2021. Ce, afin de donner un coup d’accélérateur aux travaux de réhabilitation dudit tronçon.Conformément à la volonté des autorités de couvrir l’ensemble du territoire d’un réseau d’infrastructures modernes et conformément à la  Politique nationale des transports, des infrastructures de transport et du désenclavement,   les plus hautes autorités du Mali ont prévu les travaux de réhabilitation/renforcement du tronçon Kati-Didiéni de la route nationale n° 3 du corridor Bamako-Dakar par le Nord (150 km), qui se trouve dans un état de dégradation très avancé. Ce, afin d’améliorer le niveau de service de la route en vue de contribuer à la croissance économique du pays.

 

A pas de charge, la ministre des Transports et des Infrastructures, lors de ses échanges avec ses partenaires chargés de la réalisation de ce projet, a insisté sur la qualité des travaux et le respect du délai d’exécution.

 

A l’issue de la visite, Mme Dembélé Madina Sissoko indiquera que malgré le retard constaté, les travaux avancent. Pour un délai consommé de 86%, on est à un taux  d’avancement de 58%.  Mais, les explications ont été fournies. Avec les services techniques du ministère, pour pouvoir se mettre d’accord sur les différents variants qui ont été proposés par le bureau d’étude Cira, il fallait tenir compte de l’enveloppe financière disponible dans la mesure où le présent projet est entièrement financé par le budget de l’Etat, a-t-elle souligné. Avant de préciser que le variant retenu en exécution sur ce tronçon est d’environ 94 milliards Fcfa TTC.

 

Au sujet des parties dégradées avant la fin des travaux qu’elle a constatées, la ministre des Transports et des Infrastructures  indique que sur certaines parties réalisées, elle a remarqué des dégradations dont il a été demandé de situer les causes.  Déjà, poursuivra-t-elle, le bureau d’étude Cira fournit certaines  explications. Ce trafic  a été dimensionné avec un trafic béton, mais la surcharge des porte-chars qui transportent plus de 45 tonnes à l’essieu est l’une des causes de la dégradation prématurée sur certaines parties du tronçon.  Aussi, ajoute Mme Dembélé, on a demandé à l’entreprise de faire les essaies de la classe de bitume  utilisée par l’entreprise, on attend les résultats des prélèvements qui ont été effectués.

 

Pour minimiser les effets néfastes des gros porteurs, depuis le poste de péage de Kati, elle a attiré l’attention des agents sur la nécessité de mettre fin à l’utilisation de la chaussée par les gros porteurs comme parking, alors qu’elle n’a pas été dimensionnée pour cela.  Avec le ministère de la Sécurité, rassure l’oratrice, son département initiera des rencontres pour mettre fin à cette pratique d’utilisation de la chaussée comme parking.

 

De toutes les façons, indique la ministre des Transports, les travaux n’étant pas encore réceptionnés,  les insuffisances sont à la charge de l’entreprise. Conformément au cahier des charges, martèlera-t-elle, des instructions fermes ont été données pour le respect de la clause  où la qualité est une exigence absolue.

 

Scandale au poste de pesage de Kati

 

La rencontre des gros porteurs surchargés, garés sur les chaussées avant le péage a attiré l’attention de la ministre des Transports et des Infrastructures. Ainsi, s’arrêtera-t-elle pour s’assurer du travail des agents du pesage et du péage. Au niveau du péage, la surprise fut désagréable pour elle. Car, le pesage était  fait sur une seule voie au lieu des deux, c’est-à-dire, sur la voie retour. « J’ai demandé aux péagistes de prendre toutes les dispositions pour que l’ensemble des véhicules qui viennent soient pesés. Qu’ils disposent d’un ticket de voyage soit à Diboli ou à Mahinamine. Parce qu’on a constaté que les véhicules qui sortent de Mahinamine ou Diboli respectent les normes. Mais au cours du trajet, des charges sont ajoutées. Aussi, les essieux sont surmontés alors qu’ils permettent de repartir les charges à la chaussée. Mais compte tenu d’autres facteurs, on a vu que les conducteurs ont des essieux mobiles qu’ils soulèvent et vous allez trouver que les charges sont concentrées sur la chaussée. Mais, nous sommes dans les préparatifs pour la mise en œuvre complète du règlement 14 de l’Uemoa que le Mali a transposé, qui prendra toutes ces questions en charge», a déclaré la ministre des Transports et des Infrastructures.

 

Oumar KONATE

 

 

Source: La Preuve

 

 

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