Le président français a annoncé mardi 2 novembre le lancement au 1er mars 2022 d’un « Contrat Engagement Jeune ». Il propose aux moins de 25 ans sans formation ni emploi depuis plusieurs mois une allocation allant jusqu’à 500 euros par mois en échange de 15 à 20 heures par semaine de formation ou d’accompagnement.S’inspirant de la Garantie jeunes, un parcours intensif d’accompagnement au succès reconnu, ce projet avait été annoncé le 12 juillet par Emmanuel Macron pour aider au retour à l’emploi de jeunes « sans ressources et sans perspectives » et « pour mettre fin à ce gâchis », a précisé le chef de l’État sur Facebook.
Cette allocation sera versée « sous condition de revenus, d’assiduité et d’acceptation des offres d’activité faites », souligne le président français.
Pour éviter toute confusion avec un RSA jeunes dont il ne veut pas, l’exécutif a choisi le terme de « contrat d’engagement » plutôt que celui de « revenu d’engagement » utilisé le 12 juillet.Bercy freine le projet
Emmanuel Macron rêvait d’une mesure choc pour la jeunesse. Il voulait faire de ce revenu d’engagement le marqueur social de la fin de son quinquennat. Un revenu mensuel pour les jeunes les plus en difficulté, sous conditions. En échange, les bénéficiaires s’engagent à suivre une formation. Un contrat « donnant-donnant », rappelle Julien Chavanne, du service politique.
Mais très vite, Bercy a sorti les freins. La reprise économique est là mais la main d’œuvre manque, martelait le ministère de l’Économie, où l’on s’inquiétait aussi de sortir à nouveau le carnet de chèques après la facture abyssale du « Quoi qu’il en coûte ».
Entre 500 000 et 600 000 jeunes
Sans cesse repoussé, le revenu d’engagement a été donné pour mort à plusieurs reprises. Une partie du gouvernement n’y croyait plus. Voilà qu’à six mois de la présidentielle, Emmanuel Macron ressort le projet des cartons mais ce ne sera pas le « grand soir ».
L’Élysée a revu ses ambitions à la baisse : les travailleurs précaires ne sont finalement pas inclus. Ce sont uniquement les jeunes sans emplois ni formation qui seront concernés. Entre 500 000 et 600 000 personnes. C’est moitié moins que ce qui était imaginé au départ.
RFI