La guerre imposée à notre pays prend des proportions très inquiétantes surtout avec l’incursion jihadiste dans le centre et le sud du pays. Malgré les mesures envisagées par les différentes autorités, nous continuons impuissamment de compte nos morts et des milliers de déplacés à l’intérieure et dans les pays voisins.
Face à cette situation et à l’abandon de plusieurs localités par les Forces armées maliennes, les populations elles-mêmes se sont organisées en milices d’autodéfense pour protéger les quelques civiles qui n’ont pas accepté de quitter leur terroir. De facto, celles-ci sont devenues les cibles des forces obscurantistes où des affrontements sanglants sont désormais le quotidien des populations de ces localités : le plateau dogon, le delta intérieur du Niger, le Sahel occidental pour ne citer que ceux-ci.
Pour ne rien arranger, nous apprenons de sources sécuritaires l’utilisation du gaz sarin, une substance neurotoxique et hautement dangereuse, par les terroristes qui assiègent Marébougou contre les Donso qui protègent la ville. Toujours selon nos sources, cela intervient après plusieurs revers infligés aux terroristes qui tentaient désespérément de prendre le contrôle de Marébougou, une localité stratégique, car elle permet d’accéder à plusieurs autres localités notamment le pays Dogon, Djenné, San…
Vaincus militairement, les forces du mal n’ont eu d’autre choix que d’utiliser du gaz sarin sur des colonnes de Donso tuant ainsi plus d’une cinquantaine par eux. L’utilisation de cette substance par les terroristes inquiète plus d’un et soulève plusieurs interrogations notamment sur les sources d’approvisionnement du gaz, les technologies à la disposition des terroristes entre autres.
En plus de la guerre dite asymétrique, s’achemine-t-ont vers une guerre chimique ? En tout cas la question mérite d’être posée même si pour le moment nos autorités restent silencieuses sur la question.
Mama PAGA
Source: Le Pays