Pouvoir rouvrir le plus vite possible. Chaque jour compte, et rouvrir vite compte énormément pour elles.
Les boulangeries, les boutiques et points de vente ont été fermés pour n’avoir pas respectés les prix de vente consensuels du pain. Une semaine après ils redoutent de voir leur chiffre d’affaires fondre cette année comme du beurre au soleil. Chaque jour compte, et rouvrir vite compte énormément pour eux.
“Chaque jour de fermeture supplémentaire fragilise les entreprises et met en péril un certain nombre de commerces, parce qu’évidemment, cela pose des problèmes de trésorerie”, a expliqué Adama, propriétaire d’un point de vente fermé. Pour lui, « il est crucial d’être rouvert pour ne pas se retrouver dans une situation plus compliquée ».
L’inquiétude est palpable chez les salariés.”L’autre point très important ce sont les conséquences humaines pour nos employés et les boutiquiers, a affirmé d’ailleurs Ousmane. Les salariés affectés sont estimés à près de 200, sans compter les distributeurs à motos estimés à plus d’une centaine, c’est quand même énorme. Et ces personnes qui sont au chômage partiel depuis une semaine. Il y a beaucoup d’inquiétudes pour des gens qui parfois sont seuls chez eux ou qui errent dans les rues et sans visibilité ».Et les boulangeries fermées veulent le croire : elles rouvriront si le gouvernement le veut maintenant.
Rien appris, rien oubliés
“Sur instructions fermes” du ministre de l’Industrie et du Commerce, des équipes de la Direction générale du commerce, de la consommation et de la concurrence ont “procédé à des fermetures de guichets de boulangerie, boutiques et points de vente de pain ne respectant pas les prix consensuels du pain fixés à 125 F CFA la baguette de 150 grammes et à 250 F CFA celle de 300 grammes. Cette sanction est consécutive à la hausse de 50 F CFA sur le prix à la consommation qui se poursuit d’ailleurs dans plusieurs localités, notamment à Niamana, Dialakorobougou, Tiéguéna, sur la route de Ségou.Décidément, ces boulangers et boutiquiers n’ont rien appris et n’ont rien oublié.
La Fédération syndicale des boulangers et pâtissiers du Mali (FSBPM) s’est, dès le début, désolidarisée de ce mouvement qu’il a qualifié de «sauvage».
Georges François Traoré
L’Informateur