Les décisions adoptées par la Conférence des chefs d’État de la Cédéao sont responsables, fortes mais demeurent inquiétantes. Responsables car elles évitent à un peuple malien déjà très affecté par la crise de subir une asphyxie économique qui aurait été dévastatrice.
Fortes car ces sanctions, loin d’être de façade, recentrent le débat : il s’agit des autorités de Transition et non du “MALI ET SON PEUPLE”. Inquiétantes puisque sur la durée, ces sanctions jettent le discrédit sur les autorités et les isolent davantage alors qu’elles ont un besoin vital de l’aide internationale multiforme (même si elles refusent de l’admettre) pour apporter des solutions durables aux urgences du moment : cherté de la vie, insécurité et crise sociale persistante. Enfin, en lisant entre les lignes, on comprend que l’argument des Assises a reçu peu d’écho favorable au sein de la Cédéao.
Prévues pour se clore le 26 décembre, ces Assises verront une nouvelles Conférence des Chefs d’Etat ouest-africains les précéder le 12 Décembre. Conférence qui pourrait aboutir à un durcissement de la position des chefs d’État, si aucun signe d’avancée n’est enregistré.
C’est donc un isolement politique couplé à un gel des avoirs qui n’aura pas d’impact direct sur les populations mais qui, s’il est suivi par le reste de la Communauté internationale, placera les autorités dans une position extrêmement inconfortable.
Dans le fond, l’urgence fondamentale reste la même : apaiser le front socio-politique en gestation et rassurer en posant davantage d’actes concrets pour stabiliser le pays dans le domaine de la cherté de la vie, de la sécurité et de l’organisation des élections.
COD
Le Wagadu