Depuis l’annonce du président français Emmanuel Macron de la fin de l’opération Barkhane et d’une transformation profonde de la présence militaire française au Sahel, les troupes se sont déjà retirées de Kidal. Le retrait de Tessalit est en cours et celui de Tombouctou est prévu avant la fin de l’année. Mais c’est le camp de Gao qui est au cœur de cette réorganisation.
Avec l’envoyé spécial de RFI Mandenkan à Gao, Sory Ibrahim
Sur la base de Gao, le colonel Marc, patron du Groupement tactique désert logistique (GTD-Log), est en train de galvaniser ses hommes avant les premières lueurs du jour : « Un point important à mes yeux, conserver à l’esprit que nous agissons au cœur d’un pays qui ne veut que la paix ».
Un détachement de son groupement doit acheminer du matériel sur Ménaka. Le capitaine Flavian est le chef du convoi : « La mission est simple, c’est escorter de la marchandise qui a vocation à alimenter la Task force Takuba située à Ménaka, puisque je transporte de la marchandise tchèque et de la marchandise danoise, de la marchandise italienne, et bien évidemment la marchandise française ».
Depuis l’annonce du changement de dispositif militaire français, l’organisation logistique est un véritable parcours du combattant. La base de Gao est le centre névralgique des opérations et c’est par cette base que transite beaucoup de matériels.
« Mon travail est de réceptionner tout le fret qui arrive des différents sites, donc Kidal, Tessalit, Tombouctou, le trier et puis le réexpédier soit au niveau de la zone ici, soit retour France. Il y a plein de containers et ces containers sont tous rangés d’une certaine manière », explique la Major Christelle. La réorganisation du dispositif Barkhane au Sahel doit être achevée pour la fin 2021.
RFI