Pour abréger la souffrance des populations, le gouvernement, en lien avec les fournisseurs, a pris des dispositions que le ministre a rendues publiques.
Le ministre de l’Industrie et du Commerce, Mahmoud Ould Mohamed a expliqué au cours d’une conférence de presse le vendredi dernier, les mesures arrêtées par le gouvernement pour endiguer la flambée des prix. Selon lui, depuis plus d’une année, les prix de certains produits connaissent une augmentation en raison essentiellement des facteurs exogènes combinés à un certain nombre de menaces endogènes.
Conscient de cette situation, le gouvernement de la République du Mali a anticipé sur ces menaces à travers l’adoption et le renforcement des mesures d’atténuation de la hausse du prix des produits de première nécessité.
Dans ce cadre, il a octroyé des subventions directes à la consommation ou à la production voire l’abandon des droits et taxes à l’importation des produits comme le sucre, l’huile alimentaire, la viande bovine, le lait, les hydrocarbures, le blé, le gaz butane, la graine de coton, etc.
« Pour abréger la souffrance des populations, l’Etat a pris également d’autres mesures d’ordre social visant à soutenir le pouvoir d’achat des populations. Il s’agit notamment de l’harmonisation de la grille salariale, des transferts monétaires aux couches défavorisées, des distributions gratuites de médicaments, de nourritures et d’aliments bétail, le soutien aux entreprises affectées par la Covid-19, l’abandon de la TVA à la consommation de l’eau et de l’électricité pour les tranches sociales, etc.», a expliqué le ministre.
À en croire le ministre Mahmoud Ould Mohamed, dans la même veine, son département a engagé des négociations des marges commerciales avec l’ensemble des partenaires économiques réunis au sein des différents cadres de concertation et du conseil national des prix.
Pour éviter le dérapage des prix et lutter contre la spéculation, les structures techniques du département ont accentué la surveillance des marchés.
« Durant cette année, les équipes de contrôle ont visité plus de 30 000 points de vente, à travers tout le pays. Ces opérations ont permis de recouvrer plusieurs dizaines de millions de F CFA au titre d’amendes transactionnelles entièrement versés au Trésor national ».
En vue d’anticiper sur les menaces que constituent les incertitudes sur les prévisions de la campagne agricole en cours et la crise socio politique, le gouvernement du Mali a marqué son accord pour la réduction de 50 % de la base taxable à l’importation de 300 000 tonnes de riz, 60 000 tonnes de sucre et 30 000 tonnes d’huile alimentaire. Cette opération coûtera 18 milliards de F CFA.
Bintou Diawara
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VIE CHERE
Une solution pour la Comatex
Lors de sa rencontre avec la presse sur la vie chère, le ministre de l’Industrie et du Commerce a profité pour faire le point sur le redémarrage de la Comatex.
Selon lui, le gouvernement s’est engagé à libérer 600 millions de F CFA pour les arriérés de salaire des travailleurs. En sus, l’Etat s’est engagé à poursuivre les discussions avec la Covec, actionnaire majoritaire, pour lui racheter ses actions.
De même, au plan de l’équilibre financier, l’Etat apportera un appui global de 4,600 milliards F CFA pour le remboursement des dettes d’exploitation et des dettes sociales.
Pour cela, le gouvernement a décidé de la mise en place d’une administration provisoire chargée de reprendre les aspects sociaux et relancer les activités. Toutefois, l’Etat conclura un contrat de performance avec la Comatex-SA pour améliorer la gouvernance et renforcer les capacités financières afin de lui permettre d’atteindre et de maintenir son équilibre d’exploitation.
A D.
Mali Tribune