Accusé par le Parena de Tiébilé Dramé d’être un nostalgique du régime dictatorial après avoir proposé la suspension de la constitution et la dissolution des formations politiques, Jeamille Bittar, membre du M5-RFP, contacté par nos soins, a réitéré sa plaidoirie auprès du président de la Transition, le colonel Assimi Goïta.Jeamille Bittar, président du MC-ATT et membre influent du M5-RFP, a été attaqué par le parti d’opposition, Parena, d’avoir tenté de mettre en cause les acquis du mouvement démocratique. Sa demande au président de la Transition de suspendre la constitution et dissoudre les formations politiques a suscité la colère du parti du bélier blanc. Suite au communiqué dans lequel le Parena a tancé lui et le premier ministre, Jeamille Bittar a réagi au téléphone. « Je ne suis pas un des acteurs du mouvement démocratique dont il (Tiébilé Dramé) se revendique. Je ne suis pas non plus du régime de Moussa Traoré. Tous les deux m’ont trouvé sur les bancs », a-t-il laissé entendre. Il est allé loin en disant que le communiqué du Parena n’engage que « lui-même ».
Selon Jeamille Bittar, il y a une pléthore de formations politiques, une pléthore d’associations qui disent agir et parler au nom du peuple. Il faudrait, à son entendement, remettre de l’ordre à tout prix. Le président de MC-ATT affirme qu’il est « un républicain » mais que « le multipartisme intégral est à regretter au Mali ».
Jeamille Bittar n’admet pas les accusations du Parena selon lesquelles il est nostalgique de la dictature. « Je suis plutôt obsédé par l’idéologie qui incarne le consensus, surtout avec ATT », affirme Jeamille Bittar qui ajoute : « Nous nous rendons compte qu’il y a eu de mauvais choix. Ce n’est pas que la démocratie ou le mouvement démocratique est condamnable, mais la pratique. C’est dans la pratique que les gens se sont rendus compte qu’il y a beaucoup de dérapages ».
Le membre du M5-RFP maintient toujours sa proposition qui a, pourtant, fâché des « démocrates ». « Ce n’est pas une histoire du M5. Ma conviction est réelle. Je le dis, je le réaffirme, si ça ne tenait qu’à moi, je demande au président Assimi de suspendre la constitution et de dissoudre toutes les formations politiques afin que nous ayons des formations politiques qui ont une légitimé en se reconstituant », a-t-il déclaré.
B. Guindo
Source: Le Pays