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Procès Bakary Togola et autres : Le principal accusé nie tout en bloc

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Pour la deuxième journée d’audience, la défense a tenté en vain d’obtenir un autre renvoi en soulevant des exceptions. Celles-ci ont été contestées par le parquet qui a fini par obtenir la poursuite du procès

 

L’accusé Bakary Togola a finalement comparu hier à la barre à la reprise de l’audience qui avait été renvoyée la veille pour des formalités liées aux dossiers de certains de ses coaccusés. Contrairement à la première journée où, la salle d’audience a refusé du monde, des agents des forces de sécurité ont investi les lieux avec des consignes fermes de ne laisser personne accéder à la salle après l’heure prévue pour le début de l’audience. Ces consignes ont été strictement appliquées par les policiers postés à la porte d’entrée principale de la salle pour filtrer les entrées et les sorties.

 

Des journalistes et des paysans venus en retard se sont contentés de suivre le procès derrière les fenêtres de la salle d’audience pour certains, pendant que d’autres étaient assis sous les arbres dans l’enceinte de la Cour d’appel. Tous voulaient être témoins de ce procès historique de l’ex-président de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali (APCAM) et autres accusés d’atteintes aux biens publics, de faux et usage de faux.

 

Aux environs de 9 h 25, les jurés ont fait leur entrée dans la salle. Juste le temps d’annoncer que l’audience est reprise, le président Diakaridia Touré a appelé Bakary Togola et ses coaccusés à se présenter à la barre. Le président de la Cour d’assises demandera au principal accusé de se débarrasser de son chapelet, avant de procéder à la vérification de l’identité de tous les mis en cause, debout face aux jurés.

 

Visiblement, les avocats savaient déjà que l’arrêt de renvoi des inculpés équivalait à un mini bouquin. Ils ont ainsi sollicité et obtenu du président de faire asseoir les accusés qui, à l’exception de quelques uns, sont tous ou presque des sexagénaires. Histoire de leur permettre d’écouter attentivement et de comprendre, sans grande peine, les raisons de leur présence devant la Cour d’assises.

 

Ainsi, la salle a écouté en silence durant près d’heure d’horloge la greffière lire, non sans peine, le document retraçant toute l’historique des faits reprochés à l’ex-patron de l’APCAM et ses complices.

 

La défense a encore sollicité le renvoi du procès. C’est dans cet esprit que Me Mahamadou Traoré et Me Oumar Fofana ont soulevé des exceptions. Si les raisons du renvoi de l’audience de la première journée semblaient se justifier, celles de la journée d’hier paraissaient moins compréhensibles. Mais la défense persistait.

 

Les avocats ont d’abord tenté de remettre en cause la légalité des poursuites engagées contre leurs clients. Ils ont avancé que toute cette histoire est partie d’une simple dénonciation d’un anonyme. Pour eux, pour qu’une procédure judiciaire soit ouverte contre des personnes pour des faits criminels de ce genre, il fallait la plainte de toute une partie civile alors que, de leur point de vue, c’est loin d’être le cas.

L’essor

 

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