Au Tchad, les différentes délégations, qui se sont rendues en province et à l’étranger à la rencontre des populations pour recueillir leur avis dans la perspective du dialogue national inclusif, ont commencé la présentation de leur rapport. Depuis le lundi 22 novembre, chaque délégation restitue le contenu du pré-dialogue qui avait pour objectif d’entendre les Tchadiens sur le futur de leur pays.Avec notre correspondant à Ndjamena, Madjiasra Nako
Chacune des 16 délégations qui étaient en province ou à l’étranger est invitée à restituer le contenu des débats qui ont porté sur la paix, la cohésion nationale, la forme de l’État ou encore les politiques de développement. Un travail qui se fait à huis-clos.« Chaque chef de mission prendra le soin de pouvoir présenter de manière sommaire la substance du rapport de leur mission, pour qu’au terme du processus, nous soyons tous en phase, surtout en termes des principales recommandations », précise le rapporteur général du Comité d’organisation du dialogue, Limane Mahamat.
« Beaucoup de problèmes ont été soulevés »Pendant deux semaines, dix délégations du comité ont sillonné le Tchad. Elles se sont rendues dans plusieurs provinces du pays, certaines ayant été regroupées pour des questions de budget. Ces délégations ont aussi rencontré la diaspora en France, au Nigeria, au Sénégal et au Bénin.
Pendant ces deux semaines, les forces vives que sont les associations de la société civile et les partis politique se sont lâchés. Une bonne chose, selon le ministre d’État en charge de la Réconciliation et du Dialogue, Acheikh Ibn Oumar : « Beaucoup de problèmes ont été soulevés, parfois dans le désordre, parfois avec des excès, et nous pensons que quelque chose est définitivement acquis. La parole s’est libérée, et ça c’est le premier pas ».
La synthèse des rapports sera lu avec beaucoup de vigilance par les participants. Certaines délégations ont déjà été accusées d’avoir présenté des rapports qui ne reflètent pas le contenu des débats.
RFI