Ce jeudi, 25 novembre 2021, les syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 ont tenu des Assemblées générales d’informations des militants à la base sur l’ensemble du territoire national. Ces assemblées organisées au niveau des chefs-lieux de région, de cercle, d’arrondissement dans les communes, selon les cas, avaient pour but de donner la parole aux militants afin qu’ils se prononcent sur l’application de l’article 39 et l’harmonisation des grilles unifiées. L’équation était de choisir entre les deux.
Aux termes des différentes AG, il nous revient qu’une majorité s’est dégagée en faveur de l’application de l’article 39, notamment à Kati et à Ouéléssébougou et dans plusieurs autres localités.
Selon le porte-parole de la synergie Kati, Amadou TRAORE, les conditions proposées par le Gouvernement dans le cadre de la grille unifiée ne sont pas à l’avantage des enseignants.
Face à cette situation, les militants à la base invitent les responsables de la synergie à exiger l’application stricte de l’article 39.
«Si le gouvernement n’accède pas à nos conditions, nous allons organiser des manifestations dans les jours à venir. Si rien n’est fait, nous allons observer la grève», a dit Amadou TRAORE.
Ce même responsable invité les parents d’élèves à s’impliquer pour convaincre le gouvernement à appliquer l’article 39.
Pour rappel, dans la lettre circulaire n °22, la Synergie qui a circulées sur les réseaux sociaux veille, ces responsables avaient demandé aux secrétaires généraux des comités locaux de tenir une assemblée générale commune d’informations dans leurs localités respectives ce jeudi, 25 novembre 2021 à 8h00.
A la veille, le porte-parole des syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016, Ousmane Almoudou TOURE, avait indiqué sur les réseaux sociaux que ces assemblées ont pour but de donner un nouveau souffle au combat qu’il convient de mener jusqu’à la satisfaction totale.
«Si on veut que le Mali soit, on applique la loi de la République. On ne négocie pas une loi. Aujourd’hui, l’article 39 de la loi N°2018-007 Du 16 JAN 2018 doit être appliqué strictement et correctement. La violation de l’article 39 de la loi N°2018-007 Du 16 JAN 2018 aura des conséquences néfastes sur la qualité de l’éducation nationale et sur le respect des autres lois de la République du Mali», avait-il alerté à la veille des manifestations.
En effet, depuis que le président Assimi Goïta a signé, le 16 juillet, l’ordonnance d’application de la loi relative à l’harmonisation de la grille indiciaire de la fonction publique, le torchon brûle entre le gouvernement et les syndicats d’enseignants.
Le 1er juillet, dans la foulée de l’adoption de la grille unifiée par le gouvernement ; au cœur des revendications de l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) ; elle représente une augmentation de 15,17 % des salaires, les syndicats d’enseignants avait protesté en brandissant l’article 39 de leur statut autonome.
Selon ce texte, «toute majoration des rémunérations des fonctionnaires relevant du statut général des fonctionnaires s’applique de plein droit au personnel enseignant de l’Enseignement fondamental et secondaire, de l’Éducation préscolaire et spéciale».
Malgré certaines décisions prises par le gouvernement de la transition en faveur des enseignants, aucun compris n’est malheureusement en vue.
Les syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016, par deux lettres circulaires (n ° 21 et n°22), continue de mettre la pression sur les autorités.
Par Abdoulaye OUATTARA
Info-Matin