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Mali- Burkina –Niger : La France face à la tempête

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Dans le sahel, la présence militaire française Barkhane soulève à la fois incompréhension, interrogations et colère au sein des populations. Tout est parti du Mali où depuis des années des associations membres de la société civile dénoncent le ‘’jeu trouble ‘’ de la France dans le septentrion malien. Aujourd’hui, c’est le Burkina Faso et le Niger, deux pays voisins qui emboitent le pas. C’est dire que dans le Sahel, la France fait face à une véritable tempête sur fond de manifestations et d’hostilités.

En effet, les manifestations d’hostilité à la présence française se multiplient au sahel. Au   Mali, Burkina Faso, Niger ; le slogan « France, dégage ! » se répand. Manifestants et intellectuels réclament l’arrêt de l’opération militaire « Barkhane et son départ.

 

Nombreuses sont, aujourd’hui, les voix qui s’élèvent pour dénoncer la présence de la force française barkhane dans  le sahel. Et parmi ces voix  fortes s’élèvent  singulièrement celles des Maliens qui après avoir  accueilli dans   l’euphorie les  troupes françaises, en 2013,  demandent de plus fortement  à travers plusieurs manifestations leurs départs

 

Ainsi, la dernière manifestation a réuni le 29 octobre 202 dans les rues de Bamako, des milliers de personne. Les manifestants  exigent le départ des troupes de l’opération « Barkhane »,  Les troupes françaises sont accusées d’inertie face aux attaques des groupes armés.  Paris est plus généralement accusé de nombreux maux par les habitants qui côtoient ses militaires. Pour les populations locales, l’ex-puissance coloniale dissimule ses véritables motivations sur les raisons de sa présence renforcée sur le continent. Dans une note d’analyse datant de juillet 2016, le Groupe de recherche et d’information sur la paix et la sécurité (Grip), un centre de recherche indépendant fondé à Bruxelles en 1979, livre les résultats d’une enquête réalisée pour connaître l’opinion des populations (Maliennes) sur la présence de soldats étrangers sur son sol. Le résultat est accablant pour la France. Plus de 76% des sondés souhaitent le départ des forces françaises.

 

Le Burkina et le Niger emboitent le pas

 

Ce rejet de la présence française  s’est aussi répandu au Burkina Faso ou un convoi de l’opération Barkhane a été bloqué trois jours par des Burkinabés, avant de rebrousser chemin. En effet le 18 novembre  dernier, ce  convoi  logistique de plusieurs dizaines de véhicules, parti de Côte d’Ivoire, devait d ravitailler la base militaire française de Gao au Mali, en passant dans un premier temps par le Burkina Faso, puis par le Niger.

 

A son entrée en territoire burkinabè, le convoi a d’abord été ralenti dans sa progression par des manifestants à Bobo Dioulasso  puis dans la capitale Ouagadougou ,c’est vendredi à Kaya, à une centaine de km au nord-est de Ouagadougou, que les manifestants se sont le plus mobilisés contre son passage.Portant des écriteaux anti-Français – “Armée française dégage”, “Libérez le Sahel” – des milliers de personnes, poings levés, ont entonné l’hymne national burkinabè face au convoi qui a dû se retirer sur un terrain vague près de la ville.Plusieurs manifestants l’accusaient de transporter des armes pour les groupes jihadistes qui terrorisent depuis des années plusieurs pays du Sahel

 

Le lendemain samedi, quatre personnes ont été blessées par balle à Kaya dans des circonstances indéterminées: soldats français et burkinabé ont effectué des tirs de sommation pour disperser des manifestants.

 

Et le passage de ce convoi  a continué  de suscité l’ire des populations, le  convoi militaire français a de nouveau été bloqué par des manifestants, samedi 27 novembre, à Téra (Niger). Les heurts entre manifestants et forces de lm ‘ordre ont fait  des morts et de nombreux blessés  , Le convoi militaire a finalement pu quitter Téra à la mi-journée et reprendre sa progression vers Niamey.

 

Ces blocages du convoi illustrent de plus en en plus  la colère sourde des populations  à l’égard de la présence militaire française se multiplient au Niger, au Mali et au Burkina Faso.

 

Mémé Sanogo

 

 

 

 

Source: L’Aube

 

 

 

 

 

 

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