Depuis le 18 octobre 2021, à la faveur du 6e Congrès ordinaire du Parti, Marimantia Diarra assume les fonctions de président de l’Adéma–PASJ, l’un des plus grands partis politiques du Mali.
Chef de village, Professeur d’Enseignement supérieur, marié, père de 4 enfants et tuteur de 7 autres, ancien directeur général de programmes, ancien maire, ancien député, ancien ministre, Marimantia Diarra, le nouveau président de l’Adéma-PASJ, a assumé aussi les fonctions de Haut-commissaire adjoint de l’Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Sénégal (OMVS).Il a également été président du Conseil de surveillance, représentant personnel du chef de l’Etat et conseiller spécial du Premier ministre. Aujourd’hui à la fois membre du conseil national de Transition du Mali, président de Conseil d’Administration de la Banque Commerciale du Sahel (BCS-Sa), Coordinateur de la Gestion administrative et financière « Point-Sud Musclé le Savoir local », un centre de recherche et de formation post- universitaire.
Comme tous les jeunes de la période 1960-1968, il a été membre de la jeunesse US-RDA ; de 1966 à 1968, secrétaire chargé des finances de comité US-RDA de l’Ecole normale secondaire. Sous la tutelle du professeur Abdramane Baba Touré avec qui il a travaillé pour le Parti malien de Travail (PMT) à Yélimané, lors de sa détention politique à la prison de ladite localité. De 1973 à 1977, il a été membre du bureau syndical Snec de l’Ecole normale Supérieure de Bamako, sympathisant de l’Adéma-Association et de l’Adéma-PASJ de 1990 à 1999, puisqu’il était sous contrat Pnud, Fao puis Banque mondiale. Il a été élu au Comité exécutif (CE) de l’Adéma-PASJ en 1999 au poste de 1er Secrétaire chargé des Maliens de l’Extérieur et de l’Intégration africaine. 14 mois après, en 2000, à la faveur du Congrès extraordinaire du parti, il devient Secrétaire général du Comité exécutif du parti pendant 15 ans et 3ème Vice-président de mai 2015 à octobre 2021. Avec lui, Mali-Tribune revient sur ses ambitions pour le Mali, et l’actualité nationale.
Mali-Tribune : Quelles sont vos ambitions pour le parti ?
Dr. Marimantia Diarra : Je remercie les camarades qui ont placé leur confiance en moi et à l’ensemble des autres membres du Comité exécutif qui constituent l’équipe dirigeante du parti pour les cinq prochaines années.
Pour le parti Adéma-PASJ qui m’a tout donné, je ne peux qu’avoir comme ambition son rayonnement sur l’échiquier politique national, la reconquête et la conservation du pouvoir d’Etat, tant sur le plan local, régional que national.
L’Adéma-PASJ souhaiterait bien revenir au pouvoir d’Etat pour poursuivre son projet de société qui a été brillamment exécuté par le camarade président Alpha Oumar Konaré et jamais mis en cause par ses successeurs. Nous le voulons dans un vaste rassemblement des forces sociales et politiques partageant nos valeurs et notre amour pour le Mali. Nous voulons un parti plus fort, mieux compris, plus ouvert, plus disponible pour le Mali.
Je porte l’ambition des militants et sympathisants du parti, des présidents d’honneur, des nombreux anonymes qui ont dédié leur vie à notre grand parti. Parti historique, héritier de la révolution de mars 1991, l’Adéma-PASJ restera à l’avant-garde du combat pour la démocratie, pour plus de libertés, de croissance économique en vue du bien-être des populations maliennes.
Mali-Tribune : Quel est le positionnement actuel de l’Adéma ?
Dr. M. D. : L’Adéma-PASJ se positionne dans l’Internationale socialiste et soutient les autorités actuelles du Mali pour assurer une transition réussie qui puisse déboucher sur des élections sécurisées dont les résultats seront acceptés par tous et qui assurent le retour à une vie constitutionnelle normale et définitive.
Mali-Tribune : Que pensez-vous d’une éventuelle prorogation de la transition ?
Dr. M. D. : Il faut être nihiliste pour ne pas comprendre que de fait la transition malienne est prolongée, car tout rétro planning électoral réaliste le confirme. Nous souhaitons simplement que cette prorogation soit la plus courte possible avec l’engagement sans faille de tous les Maliens et de la communauté internationale pour la satisfaction des conditions nécessaires, surtout la sécurisation des élections, à ne pas confondre avec la sécurisation de l’ensemble du territoire malien qui sera une œuvre de longue haleine et qui a commencé depuis les premières années d’indépendance du Mali.
Mali-Tribune : Votre parti aura-t-il un candidat à la prochaine présidentielle ?
Dr. M. D. : Notre parti a toujours eu un candidat à toutes les élections présidentielles, depuis l’avènement de la démocratie sauf en 2007. En 2018, l’Adéma-PASJ avait choisi son candidat qui n’a plus été disponible au dernier moment. Que cela soit su et partagé.
Mali-Tribune : Votre candidat sera un militant ou soutiendrez-vous quelqu’un ?
Dr. M. D. : De préférence, notre candidat sera un militant du parti.
Propos recueillis par
Alexis Kalambry
Mali Tribune