Le Sahel est plongé dans un chaos orchestré par des groupes djihadistes, face auxquels ni les Etats locaux ni l’intervention française ne trouvent de réponse à la hauteur des enjeux.Après le printemps arabe de 2011, les pays sahéliens sont plongés dans une crise consécutive aux attaques des groupes djihadistes, face auxquels ni les Etats, ni le G5-Sahel, ni la force Barkhane ne trouvent de réponse.
Cette force française, qui est en pleine restructuration, est plus que jamais contestée au Sahel. Du sommet de Pau à la chute d’Ibrahim Boubacar Keita, les Maliens ne cessent de réclamer le départ des troupes françaises. Les événements de Kaya, au Burkina-Faso, viennent montrer que le ras-le-bol est sahélien. Le Niger entre dans la danse, qui a bloqué le convoi de la force Barkhane dans la ville de Tera, après Kaya.
Après la chute d’IBK, Roch M. Christian Kaboré est en train de faire face à une contestation. Un printemps sahélien ? Qu’en est-il du Niger ?
Dans une allocution télévisée, le Président nigérien, Mohamed Bazoum a salué l’engagement de la France tout en affirmant que cette manifestation des populations sahéliennes contre la présence française est une campagne de dénigrement à l’encontre de la France. Selon lui, la France a perdu au Mali 53 de ses fils. « Je suis sûr que le jour où les Français plieront bagage à Gao, ce sera le chao ! Les gens de Gao le savent de toute façon.»
Ousmane Mahamane
Source: Mali Tribune