Le coût des travaux de finalisation et de consolidation des aménagements de l’infrastructure est estimé à 778 millions de FCFA
Sous la présidence du ministre délégué auprès du ministre du Développement rural, chargé de l’Elevage et de la Pêche, Youba Ba, le nouveau port de pêche de Mopti a officiellement ouvert ses portes ce mardi, 30 novembre 2021. C’était en présence de l’ambassadeur de l’Union européenne au Mali, S.E Bart Ouvry, l’ambassadeur de la France au Mali, SE Joel Meyer, le maire de Mopti, Issa Kansaye ainsi que les autorités locales.Cofinancé par l’Union européenne et l’Agence française de développement (AFD) à hauteur de 15,5 million d’euros, soit plus de 8 milliards de FCFA, le Projet d’appui à la filière halieutique (PAFHa+) est exécuté par l’Agence belge de développement (Enabel).
Prenant la parole pour la circonstance, le maire Issa Kansaye, a fait savoir que ce nouveau port de pêche, doté des infrastructures et équipements modernes permettra, désormais, non seulement d’améliorer les conditions de travail, mais aussi de renforcer la qualité de la chaine de valeur de la filière du poison frais ou transformé.
Pour l’ambassadeur de l’Union européenne, le nombre de bénéficiaires directs du nouveau port de pêche de Mopti est estimé à une centaine de personnes. A ses dires, l’infrastructure permettra d’améliorer les conditions de travail et les revenus des acteurs de la filière poisson de la région de Mopti.
L’ambassadeur de la France au Mali a, dans son intervention, invité les bénéficiaire du projet à faire en sorte que l’espace soit bien géré et de façon équitable. Ce port va sans nul doute relever des défis du développement de la région, comme vous le savez, le développement est au cœur de notre collaboration, a indiqué M. Meyer.
Dans son discours inaugural, le ministre délégué a fait savoir que la pêche occupe environ 70 000 personnes actifs repartis en 33 000 ménages et génère près de 285 000 emplois, soit environ 7,2% de la population active.
Parlant du nouveau port, il ajoutera qu’ ‘’il est bâti sur environ 3 ha. Le débarcadère de Mopti communément appelé « nouveau port de pêche de Mopti» est en effet l’une des cinq (05) grandes infrastructures réalisées dans le Delta central du Niger’’.
Le port comprend les infrastructures et équipements suivants : un (1) quai d’accostage et d’amarrage des pirogues et pinasses ; un (1) hangar de construction de pirogues ; un (1) hangar de réparation des filets de pêche ; deux (2) hangars de réception et de tri du poisson ; deux (2) hangars de commercialisation du poisson ; un (1) hangar de fumage du poissons ; une aire de séchage du poisson ; trois (3) magasins de stockage ; un (1) bloc administratif ; un complexe froid composé de 2 unités de production de glace ayant 2 containers aménagés avec chacun une zone de production de glace en barre et une chambre froide négative de stockage de la glace, deux groupes électrogènes, un bureau et une toilette ; 2 cuves d’eau de 5 m3 chacune ; deux (2) chambres froides positives pour la conservation du poisson frais ; une (1) mini adduction d’eau potable composée de 4 bornes fontaines et des robinets de puisage ; les ouvrages d’hygiène et d’assainissement ; le Réseau d’électricité et d’éclairage public ; trois (3) blocs de latrines, avec 6 latrines par bloc ; – La clôture du domaine.
6ème rencontre annuelle de concertation du PAFHA+
Juste après la cérémonie d’inauguration du port de pêche, le ministre délégué a présidé la 6ème rencontre annuelle du Comité de concertation et de Suivi (CCS) du PAFHA+ au campement hôtel la Venise. C’était en présence des partenaires.
Intervenant dans les régions de Mopti et de Ségou, le PAFHa+ vise à contribuer à une pêche et une aquaculture durables dans les Régions de Ségou et Mopti, génératrices de revenus, de sécurité alimentaire, et de cohésion sociale.
Après cinq années d’exécution du projet, les résultats saillants ont été enregistrés parmi lesquels on peut noter, la production de 52 tonnes de poissons frais en pisciculture communautaire au niveau de 59 villages, 2021 soit un rendement de 798kg/ha en moyenne. Ces productions permettent ainsi une contribution significative à l’amélioration de la sécurité alimentaire dans ces villages.
Bréhima DIALLO,
envoyé spécial
22 Septembre