De concert, l’ONU et l’Union africaine (UA) ont condamné hier, mercredi 1er décembre, la « ségrégation » dont font l’objet certains pays d’Afrique australe depuis la découverte du variant Omicron en Afrique du Sud. Le président de la commission de l’UA était à l’ONU où il a rencontré le secrétaire général pour leur entretien annuel. Et c’est l’actualité qui a pris le pas sur leurs réflexions diplomatiques habituelles.Avec notre correspondante à New York, Carrie Nooten
Antonio Guterres et Moussa Faki Mahamat se sont affichés ensemble dans l’indignation, en réaction aux fermetures de frontières annoncées ici et là. Le chef de l’ONU a martelé que l’Afrique était doublement « condamnée » dans cette pandémie, en n’ayant pas accès à suffisamment de vaccins d’abord, et en étant maintenant bloquée dans sa reprise économique. Il a eu des mots durs : « On a les instruments pour voyager en sécurité. Alors, utilisons ces instruments pour éviter ce genre… si vous me permettez de le dire ainsi… d’apartheid du voyage ! »Et Moussa Faki Mahamat a expliqué que son organisation, l’ONU, l’OMS et le CDC Afrique font tout pour faire comprendre à ces États que, scientifiquement, ces restrictions ne sont pas justifiées, en espérant qu’ils les lèvent rapidement.
RFI