Sur le banc des prévenus, 21 personnes dont deux Français et leurs épouses poursuivis pour atteinte à la sûreté de l’État, association de malfaiteurs et complot en vue d’assassiner le chef de l’État malgache Andry Rajoelina. Arrêtés il y a quatre mois le 20 juillet, les deux hommes sont depuis sous mandat de dépôt à la maison de force de Tsiafahy, en périphérie de la capitale.Avec notre correspondante à Antananarivo, Laetitia Bezain
C’est au palais de Justice d’Anosy, dans le centre d’Antananarivo que doivent comparaître le Franco-Malgache Paul Rafanoharana et le Français Philippe François. Présumés cerveaux du projet Apollo 21, la tentative supposée de coup d’État visant à « éliminer » et « neutraliser », selon la procureure générale, plusieurs « hautes personnalités politiques », dont le président Andry Rajoelina. Les deux hommes et leurs épouses démentent toute implication dans cette affaire.
Paul Rafanoharana, ancien officier de la gendarmerie française et diplômé de l’école militaire de Saint-Cyr, a été brièvement conseiller de l’actuel chef de l’État malgache en 2011 alors que ce dernier était à la tête de la Haute Autorité de la Transition.
Philippe François, lui aussi, ancien Saint-Cyrien et colonel à la retraite de l’armée française, a notamment opéré au Tchad. Arrivé il y a près de deux ans à Madagascar, il dirigeait une société d’investissement, Tsarafirst, dans laquelle Paul Rafanoharana a été associé.L’avocate du Franco-Malgache et de son épouse, Me Arlette Rafanomadio déplore un « accès difficile » à ses clients et craint « un procès inéquitable ».
RFI