Ce ne sera pas la reprise ce lundi 6 décembre dans les facultés de médecine de Ndjamena. En grève depuis le 10 novembre, les étudiants des facultés de médecine ont tenté de manifester jeudi dernier pour revendiquer le paiement de plus de deux ans et demi d’arriérés de bourses et l’amélioration de leurs conditions d’études. Une manifestation violemment réprimée par la police.Certains étudiants sont encore en détention. Les délégués des protestataires exigent leur libération sans condition et une régularisation des arriérés avant toute reprise des cours.
Adoumbaye Sylvain fait partie des délégués. Au micro de notre correspondant à Ndjamena, Madjiasra Nako, il revient sur la répression violente de la manifestation par les forces de l’ordre : « Jeudi dernier… nous avons été violentés au sein même de notre faculté, comme des sauvages, juste parce que nous réclamons ce qui nous revient de droit. Les agents de la police ont forcé l’entrée principale de la faculté. 59 de nos collègues ont été arrêtés, 54 sont libérés et cinq sont détenus jusqu’à présent à la Maison d’arrêt de Klessoum. »Adoumbaye Sylvain veut que ses cinq camarades soient libérés et appelle les autorités à faire la lumière sur les actions de la police : « Nous exigeons la libération sans conditions de nos cinq collègues et le versement de nos 33 mois d’arriérés de bourse. Nous exigeons par ailleurs, qu’une enquête judiciaire soit ouverte, afin de réprimer les agents de police, coupables d’actes de violation des droits humains lors de la manifestation.Nous ne serons pas responsables des actions à venir, si la libération de nos cinq collègues et le versement de nos arriérés traînent ».
RFI