Le Premier ministre britannique Boris Johnson fait face à la plus grande rébellion à ce jour concernant les nouvelles restrictions sanitaires. Près d’une centaine de députés conservateurs pourraient voter contre les changements du « plan B », mardi 14 décembre, obligeant le gouvernement à compter sur les travaillistes pour les faire passer.jugées « draconiennes », « discriminatoires » et « disproportionnées ». De nombreux députés conservateurs sont largement opposés à l’idée du passeport sanitaire, considérant qu’il fait entrave à la liberté individuelle, rapporte notre correspondante à Londres,Sidonie Gaucher.
Et la fronde a pris de l’ampleur dans le camp conservateur : plus de 70 élus Tory pourraient ne pas voter le texte. Les nouvelles restrictions passent d’autant plus mal après de nouvelles révélations sur les soirées organisées au 10 Downing Street en plein confinement l’an dernier. Le Premier ministre exaspère
Le Premier ministre britannique, cerné par les affaires, exaspère : luxueuses vacances à l’étranger, accusations de copinage liées à l’attribution de sièges à la Chambre des Lords à de généreux donateurs du Parti conservateur ou liens trop étroits du gouvernement avec les milieux d’affaires.
Pour ajouter à l’irritation de certains élus, Boris Johnson est visé par des accusations sur les conditions de la coûteuse rénovation de son logement de fonction. La Commission électorale a imposé à son parti une amende pour ne pas avoir déclaré le montant total du don privé perçu pour financer ces travaux. Des élus conservateurs commencent à se poser sérieusement la question du départ de Boris Johnson. En attendant, les mesures pour freiner la propagation du variant Omicron risquent de lui porter un nouveau coup dur. Même si la loi devrait passer sans problème grâce au soutien des travaillistes, l’ampleur des défections dans les rangs conservateurs donnera une idée du nombre de soutiens dont dispose encore Boris Johnson.
Lundi, l’agence de sécurité sanitaire a estimé que le variant Omicron avait infecté 200 000 personnes au Royaume-Uni, avec une prédiction d’un million de cas pour le début de la semaine prochaine. « Un raz-de-marée d’Omicron arrive », a prévenu le Premier ministre dimanche.
RFI
