A Kalabambougou, en commune IV de Bamako, les altercations occasionnées entre l’épouse de l’ainé de la famille Traoré et celle du petit frère se sont finalement soldées par une querelle sanglante. L’une, croyant que l’autre est morte sous ses coups, s’est enfuie en demander secours aux voisins.
Au quartier Kalabambougou, la dame nommée Salimata Kamissoko est l’épouse de l’ainé de la famille Traoré. Astan Sidibé quant à elle, est celle du petit frère de la famille. Ici à Bamako comme un peu partout dans certains villages du Mali, les femmes s’occupent du balayage de la cour dans les familles respectives. Dans les endroits où elles sont nombreuses, elles accomplissent ce devoir à tour de rôle. Tel est exactement le cas de la famille Traoré du quartier Kalabambougou. Ainsi, en date du lundi 9 décembre dernier, Salimata avait la charge de balayer la cour.De passage, ledit balai semble avoir touché à l’épouse du petit frère de la famille, en l’occurrence Astan Sidibé. « Pourquoi m’as-tu touché avec ton balai ? » Telle est la question posée par la belle-sœur touchée. « Pardonne-moi, je ne t’ai pas vu venir », a répondu l’autre. « Menteuse, hautaine et mal-élevée, égoïste…, tu as fait exprès de me toucher avec le balai », réplique celle qui se plaint de l’autre. Mécontente et très remontée d’ailleurs, Salimata n’a pas manqué de mots pour insulter sa belle-sœur, c’est-à-dire l’épouse du petit frère de son mari. Astan Sidibé qui, finalement, en avait marre de supporter les insultes grossières proférées par Salimata, a alors répliqué en tenant les mêmes propos contre Salimata.
Une réaction qui va finalement confiner à une bagarre sanglante dans la cour de la famille Traoré sise à Kalabambougou, en commune IV de Bamako, aux environs de 9H. Suivant les précisions, il ressort que qu’Astan est plus âgée que Salimata. Aussi, elle était physiquement plus costaude et forte que Salimata. De ce fait, la dame a surpris son adversaire du jour en l’insultant père et mère. Au cours de la dispute qui venait d’être déclenchée, Astan Sidibé a pu réussir à terrasser Salimata Kamissoko.Après avoir eu la chance de faire tomber son adversaire, Astan s’est assise sur Salimata. Durant des minutes, elle est restée sur elle en lui donnant des coups de poings. Les coups lancés par Astan ont notamment visé le visage et la tête de Salimata. C’est ainsi que Salimata a fini par perdre connaissance. Satisfaite, Astan Sidibé s’est tardivement tenue debout. Sauf qu’il était trop tard pour cela, puisque sa belle-sœur Salimata ne faisait aucun signe de vie. Paniquée, elle s’est enfuie pour demander secours aux voisins. La dame croyait que sa victime est déjà morte, puisque le visage était couvert de sang. Dans la foulée, Salimata a été transportée au centre de santé de Kalabambougou par les autres membres de la famille et les voisins. C’est là qu’elle a reçu ses premiers soins. Constatant l’ampleur de la blessure, le personnel du centre a immédiatement informé les éléments du commissariat de police du 9ème Arrondissement de Bamako, le même jour. Ainsi, la dame (Astan Sidibé) a été présentée au procureur de la République près le tribunal de grande instance de la commune IV de Bamako. A son tour, le procureur a mis la dame sous un mandat de dépôt. D’une affaire de balai, Astan s’est finalement retrouvée à Bolé (prison des femmes sise au quartier Faladié de Bamako).Entre temps, la nommée Salimata suit son traitement médical. Pour qui connait l’état de la destruction de certaines de nos familles, la question se pose si cette histoire n’aura pas d’impact dans les relations entre l’ainé de la famille et le benjamin.
Mamadou Diarra
Source: Le Pays